Une nouvelle recrue

Invité

Surprise par son refus, la jeune femme se mit à secouer la tête.

- Alors ça... lâcha-t-elle en étendant les bras. On ne me l'avait jamais faite celle là !

Son expression passa soudainement d'amicale à profondément méfiante. La jeune femme n'étant pas habituée à ce qu'elle qualifiait de mièvrerie. Elle le laissa lui rendre sa main en échange d'un léger sourire forcé. Passé ce moment de surprise, la jeune femme passa rapidement à autre chose et se mit à se mordiller les lèvres en réfléchissant après une autre issue permettant de libérer le pauvre homme de son engagement contraint et forcé.

- Soit, je suppose qu'on ne va pas vraiment avoir de choix...., finit-elle par dire en se mettant à marcher vers le village, Skeggi sur ses talons. Non, soupira-t-elle en secouant la tête, je ne vois pas ce qu'on pourrait faire d'autre pour le moment mais si tu as une idée..., dit-elle en lançant un regard entendu au lieutenant.

Alors qu'ils cherchaient après ses hommes, Euridice lui demanda :

- Au fait... ça lui arrive souvent à Bella, de se servir de ses hommes comme de vulgaires pièces de bétail ?

Il observa la réaction de la jeune femme, puis se hâta de lui donner une explication:

- Pardonne-moi, mais nous n'avons pas tous l'immunité que tu as visiblement, auprès d'elle. Et je préférais éviter de servir de repas à ce satané serpent, répondit-il en haussant les épaules.

Décidément, cette femme avait l'air aussi compliqué que sa supérieur. Il l'observa changer d'humeur, ainsi que chercher une solution qui n'existait pas puisque de toute manière il ne prendrait jamais le risque de s'opposer à Annabella Serpe. Il avait déjà pu voir le châtiment qu'elle réservait aux traîtres et désobéissants. Alors que la jeune chef s’apercevait enfin qu'il n'y avait d'échappatoire, il plongea son regard dans le sien avant de s'excuser platement:

- Navré de t'indisposer autant à ce que je vois, dit-il d'un ton froid.

A l'évocation de ne pouvoir être qu'une vulgaire pièce de bétail dans les mains de sa chef, il répondit vivement mais cependant avec une pointe d'ironie:

- Jamais. Il faut croire que tu comptes vraiment pour elle pour qu'elle abandonne un lieutenant à une basse besogne puisqu'à ce que j'ai pu comprendre, tu te défends très bien seul, répondit-il une pointe de jalousie dans la voix.

Invité

Tout en scrutant les alentours, la jeune femme écoutait les explications de son compagnon d'infortune.

- Moi ? L'immunité, tu dis, s'esclaffa-t-elle. Pas tous les jours, crois-moi..., dit-elle en repensant à l'altercation qu'elles venaient justement d'avoir et ce à quoi cette dernière les avait finalement menés.

- Oh... euh non. Ce n'est pas ce que je voulais dire, s'excusa-t-elle rapidement en le regardant droit dans les yeux. C'est juste que je me met à votre place...

Mais en entendant, la réponse du lieutenant, elle se mit à sourire doucement.

* Oh oui que je sais me défendre... et quand c'est pas moi, Skeggi est là, pensa-t-elle en le couvant du regard.*

- Enfin, je connais des gens qui offrent des boîtes de chocogrenouilles pour montrer leur affection plutôt qu'un garde du corps !

Alors qu'elle terminait sa phrase, Skeggi se mit subitement à grogner, quelque chose ne tournait pas rond. Les poils du dos du félin se dressèrent sur son dos et ses oreilles se baissèrent alors qu'il se jetait à ras du sol, ses pattes arrières prêtes à bondir. La jeune femme ne comprit pas tout de suite ce qui le rendait aussi menaçant lorsqu'elle vit arriver vers eux l'entièreté de son équipe.

Un sourire se dessina sur les lèvres d'Orfeo, qui observait toujours la jeune fille. Malgré le fait que cette situation ne lui plaisait vraiment pas, il ne pouvait s'empêcher de rester admiratif devant la détermination et la beauté de la jeune femme.

- Tu sais, débuta-t-il prudent, malgré le fait que vous ayez quelques petites disputes je peux t'assurer que tu as l'immunité. N'importe quel autre aurait subi un sort pire que la mort, mais toi elle as l'air d'écouter tout de même tes conseils... dit-il dans un soupir.

- Ce n'est rien, lâcha-t-il dans un sourire à son tour. La situation y est semblable.

Il attendait que la jeune femme se décide sur ce qu'elle souhaitait faire, retenant un petit rire à la réplique de la demoiselle.

Alors qu'il observait la réaction du félin, se méfiant d'une attaque à son égard, il remarqua tout comme Euridice des hommes courir vers elle.

* Probablement ses hommes, songea-t-il en haussant les épaules une fois encore.*

Cependant, en détournant le regard vers les arbres environnants, il vit une ombre bouger. Orfeo eut tout juste le temps de pousser la jeune femme sur le côté avec que le sort lancé depuis la forêt l'atteigne. Dégainant rapidemment sa baguette, le jeune homme lança un stupéfix vers la silhouette avant de se hâter d'appeler sa supérieur qui serait probablement plus qu'utile.

Il s'accroupit au niveau de la jeune chef qu'il avait dû pousser puis lui tendit une main secourable pour la relever:

- Pardonnez-moi.

Invité

Alors qu'elle avait le regard rivé sur sa troupe d'hommes, la jeune cheffe n'avait rien vu venir et ne comprit pas tout de suite le pourquoi de sa chute précipitée.
Cependant, en voyant le sol brûlé et encore fumant à l'endroit où elle se trouvait quelques secondes plu tôt, elle ne pu ignorer plus longtemps qu'il s'agissait bel et bien d'une attaque la visant.

- Merci, souffla-t-elle au lieutenant en attrapant sa main pour se relever prestement. Si les Mangemorts sont de notre côté, il ne peut s'agir que de ces crétins d'Aurors, pesta-t-elle en alertant ses hommes mentalement.

Attrapant Orfeo par la manche, elle le força à se plaquer contre le mur pour se mettre à l'abri.

- Skeggi'll Izviđač, souffla-t-elle à son compagnon.

L'animal ne perdit pas une seule seconde et partit de son côté repérer les lieux.

- Je t'en prie, souffla-t-il en l'aidant à retrouvé une position plus digne pour affronter des aurors.

En revanche, il fut plus que surpris lorsqu'il se retrouva plaqué contre un mur par la jeune femme. Habituellement il aurait probablement eu recours au sarcasme mais cette fois-ci la situation n'était guère de ce ton. Il se contenta simplement de rassurer la jeune femme:

- Si les mangemorts étaient contre vous, je doute qu'Annabella serait si aimable avec toi, répondit-il tout en scrutant les alentours se préparant à l'attaque. J'espère que tu sais réellement te défendre seule, lui lança-t-il un sourire provocateur aux lèvres.

Alors qu'il repoussait avec douceur Euridice afin d'aller affronter les aurors de front, il se retourna une dernière fois pour lui lancer:

- Au faite, j'espère que tu ne me tiendras pas rigueur d'avoir fait appel à elle !

Puis il fonça tuer l'auror qui avait failli blesser la jeune chef.

Invité

La jeune femme ne trouva rien d'autre à dire lorsqu'elle vit Orfeo se jeter tout droit dans la gueule du loup.

- Mais il est complètement dingue, s'exclama-t-elle en le voyant à l'oeuvre.

* Ou peut-être juste doué..., songea-t-elle en voyant la facilité avec laquelle il se battait.*

Reprenant contact avec ses hommes, la jeune femme comprit que les Aurors s'étaient trompés de cible. En effet, ils semblaient persuadés que les membres de l'Ordre n'étaient rien d'autre que les auteurs du massacre de leur escouade ! Regardant tout autour d'elle, elle ne perdit plus une seconde et entra dans la bataille qui faisait à nouveau rage dans le village.

Indigné par leur manière d'attaquer, le jeune lieutenant n'avait pas perdu une minute avant de se lancer en plein combat. Leur rivalité ne prendrait-elle donc jamais fin ? Mais ce qui écœurait au plus haut point le jeune homme était la lâcheté des Aurors: attaquer par surprise. Lui-même n'avait jamais recours à ceci et préférait de loin se battre de front.

Ce qu'il fit d'ailleurs. Après l'attaque soudaine, il s'était dépêcher de courir après l'auror qui aurait pu l'empêcher d'accomplir avec succès sa mission et l'avait rattrapé un peu plus loin vers les habitations. Avec hargne, il lança:

- Stupéfix !

Provoquant l'arrêt immédiat de son ennemi, il attendit néanmoins que l'auror se retourne vers lui, baguette en main pour reprendre le combat.

- Alors, cela te plait d'attaquer une jeune femme par derrière, cracha-t-il à son ennemi tout en contrant un sortilège qu'il venait de lui lancer. Sectum Sempra !

Ayant fait au plus vite, la jeune femme transplana vers l'endroit où elle avait reçu l'appel de son lieutenant. Cependant, loin de se douter que les combats étaient réellement engagés, elle manqua de se prendre un sortilège de plein fouet qu'elle arriva à dévier in extremis. Annabella se retourna vers la source de ce sort véritablement très en colère et n'eut aucun scrupule à formuler:

- Avada Kedavra !

Certes, cela avait été rapide mais la jeune chef avait horreur d'être attaqué sans qu'il y ait une raison valable. Lorsque le corps sans vie tomba inerte au sol, elle tenta scruter les environs à la recherche d'Euridice qu'elle trouva quelques secondes plus tard. Annabella se dirigea rapidement vers la jeune femme, tout en lançant des protego dans le but de lui éviter des sortilèges parasites.

Une fois à côté de la jeune femme, elle se mit dos à elle afin de contrer les sorts qui pouvaient lui arriver de dos et demanda:

- Et cette fois, qu'ai-je bien pu leur faire selon toi, demanda-t-elle d'un ton ironique.

Apercevant les deux femmes au loin, il transplana devant elle et ne perdit pas une minute avant de lancer à Euridice:

- Petrificus Totalus !

Invité

Alors qu'elle se trouvait en difficulté, Euridice sentit le dos d'une personne à la voix fort familière se coller au sien.

- Je suis bien heureuse de te voir, s'exclama-t-elle à l'adresse d'Annabella, avant de lancer un expelliarmus à un Auror embusqué sur le toit en face d'elle. Pour ne rien te cacher, je n'en ai aucune idée..., dit-elle en contrant le sortilège de l'Auror qui venait d'apparaître devant elle.

Instantanément, son regard s'enflamma et, de rage, elle lui renvoya le même sortilège en pleine face. L'homme s'écroula alors lourdement sur le sol.

- Au fait, continua-t-elle alors qu'un membre de l'Ordre venait se joindre à elles pour les envelopper d'un sortilège de protection, plutôt efficace ton lieutenant! Je lui dois déjà une vie!

A peine atterri, le jeune Auror se précipita auprès de ses unités pour les prévenir mentalement de leur erreur. Hélas, l'autre chef de la section ne voulu pas y accorder de l'importance et ordonna le nettoyage intégral de la vermine de ce village. Déglutissant à grand peine, Benjamin prit sous sa charge une escouade qu'il essaya de diriger au mieux, espérant ne pas courir à la perte d'Euridice ou d'Annabella.

Une fois son ennemi face contre terre, Orfeo se détourna de lui et regarda les combats qui se déroulait sous ses yeux. Mais combien étaient-ils donc ? A peine un était tué, qu'il en jaillissait d'autres ! N'y comprenant rien, le jeune homme lança un regard vers Euridice et vit que sa supérieur combattait avec elle:

- Parfait, souffla-t-il, je vais pouvoir m'occuper de renvoyer cette vermine d'où elle vient.

Il partit donc aider un membre de l'ordre qui avait visiblement du mal à maîtriser deux aurors qui s'acharnaient contre lui.

Tombant à son tour à terre, le jeune homme n'avait décidément pas eu la rapidité de contrer ce sortilège.

Voyant son ami tomber à terre, le jeune auror posté depuis un toit n'en revenait pas de la vitesse à laquelle se déroulait les combats. Optant pour une sécurité plus optimal, il choisit de se désillusionner lui-même avant d'enserrer sa bague avec force tout en visant la jeune chef de l'Ordre pensant réellement qu'il allait tuer la chef des mangemorts:

- Incendio, lança-t-il depuis son perchoir avant d'enchaîner aussitôt avec un stupéfix au cas où elle aurait pu contrer son sortilège.

Annabella laissa échapper un petit rire forcé:

- Je me doute bien que tu es plutôt heureuse de me voir, dit-elle en se retournant afin de faire un clin d’œil à son amie. Dans ce cas, je serais bien curieuse d'avoir à entendre leurs explications, lâcha-t-elle en ayant déjà une idée derrière la tête.

La jeune se détacha du dos d'Euridice lorsqu'un de ses hommes vint prendre sa place et sortit de la bulle protectrice avant de se retourner vers la jeune chef et de lui lancer:

- Que croyais-tu ? Je t'ai envoyé un des plus performants, conclut-elle avec un grand sourire avant de partir à son tour dans le combat avec son mangemort.

En s'approchant d'Orfeo afin de combattre le groupe d'auror qui tentait d'éliminer quelques hommes, la jeune chef effleura à son tour sa marque et somma Egone de revenir aussitôt sur le terrain avant de dire vivement:

- Protego !

Ne perdant pas un instant de plus à tergiverser, elle reprit:

- Endoloris, hurla-t-elle afin de donner une bonne leçon à ces prétentieux d'aurors.

Comme dans une fumée, Egone transplana auprès de Bella après avoir reçu son appel. Il analysa rapidement ce qui était devenu un véritable champ de bataille en quelques instants. Avec un immense sourire, il s'élança sans aucune hésitation dans le combat.

« Glacius ! » s'exclama-t-il en gelant totalement un Auror.

« Sectumsempra ! » Ajouta le Gryffondor sur un autre ennemi tout donnant un violant coup pied sur l'Auror gêlé qui éclata en milles morceaux.

Après en avoir neutraliser deux sans aucun soucis, il se tourna vers Bella pour vérifier que ça se passait bien de son côté et fit de même avec Orfeo en murmurant finalement un protego.

Alvaro avançait l'air perdu... Il avait quitté une taverne dans lequel il était allé boire un coup mais il s'était rapidement. Les rues se ressemblaient beaucoup trop et sa mémoire, elle, n'était pas fiable, bien qu'il avait des progrès sur ces points...

Soudain, sans comprendre comment, il se retrouva dans un véritable champ de bataille.

« Wow ... Wow... Wow ! C'est qui ces gens ? Ils tournent un film ou quoi ? » s'enquit-il les mains dans les poches. Brusquement un Auror, le prenant probablement pour un ennemi s'approcha d'Alvaro.

« Inc... »

« Electro ! » intervenu Egone, éjectant l'Auror tout en l'électrocutant.

« Woah ... Qu'est-ce qui fout là le préfet des Gryffondors ... ?» observa Alvaro avec surprise.

« Alvaro commence pas ! Dégage de là, c'est sérieux !» s'emporta le mangemort. Le nouveau venu fronça un instant les sourcils avant de dégainer sa baguette, assez maladroitement pour lancer un expelliarmus sur un sorcier qui voulut s'attaquer au préfet des Gryffondor.Egone se retourna et acheva l'Auror à l'aide d'un nouvel "Electro".

« Besoin d'un coup de main ?» proposa Alvaro avec un large sourire, comme si de rien était.

Invité

La jeune femme adressa un sourire à la fois reconnaissant et déterminé au Maître des Mangemorts avant qu'elles ne se séparent. Un sentiment de fierté s'empara alors de la jeune femme en voyant toutes ces personnes à ses côtés sur le champ de bataille. Sentiment qui balaya le vide qu'elle ressentait parfois au fond d'elle et qui la revigora pleinement.

- Percez-moi ces lignes, ordonna-t-elle à ses hommes en désignant les Aurors embusqués un peu partout devant eux. Faites-leur courber l'échine ou brisez-les !

Lançant son offensive avec l'aide de trois autres membres de l'Ordre qui venaient pour la couvrir, ils furent néanmoins pris par surprise par une boule de feu incandescente qui vint violemment s'écraser contre leur paroi protectrice, laquelle vola aussitôt en éclat. De nouveau à découverts et sous les feux ennemis, leur escouade fut rapidement décimée par des sortilèges de stupéfixion. Se jetant à terre, Euridice vit l'une de ses subordonnées s'écrouler à sa place, face contre terre. Le regard stupéfait, la jeune femme s'empressa de la libérer de l'emprise du sortilège de stupéfixion dont elle venait d'être la victime avant de l'attraper par le bras pour la transplaner en lieu plus calme.
Alors que plusieurs des membres de l'Ordre s'occupaient de leurs camarades tombés au combat, la jeune femme refit rapidement son apparition auprès d'eux, émettant un long sifflement auquel Skeggi répondit en se postant fièrement à ses côtés.

- Otišlo, lança-t-elle à son félin avant de les désillusionner. Protego maxima! lança-t-elle en s'élançant vers les lignes ennemies.

Alors qu'elle rejoignait plusieurs de ses hommes la jeune femme décida de faire le vide par le vide. Visant les fenêtres alentours, elle ramena tous les débris de verre à elle avant de s'écrier :

- Ventus !

Les bouts de verre tranchants se mirent alors à fuser de toutes parts en direction des Aurors lesquels ne les virent pas tous arriver ou ne purent pas immédiatement s'en protéger. Ayant enfin réussi à créer la brèche tant espérée dans leur défense, les membres de l'Ordre s'y engouffrèrent instantanément, provoquant enfin une belle avancée.

Depuis leurs toits, les hommes de Benjamin protégeaient leurs soldats situés en contrebas. Pourtant certains d'entre eux tombèrent sous l'effet d'une violente bourrasque aussi tranchante qu'un millier de lames de rasoir. Le jeune chef Auror, après avoir été frôlé de près par une de ces lames de verre, avait juste eu le temps de murmurer un protego, bloquant ainsi le reste de la salve mortelle qui suivait. Machinalement, il passa ses doigts sur sa pommette endolorie avant de jeter un bref coup d’œil aux gouttelettes rouge sang qui s'y étaient mises à couler.

* Euridice ! songea-t-il rageusement. *

Il soupira en s'estimant chanceux et ordonna le repli immédiat de ses hommes, prétextant vouloir veiller à leur protection alors qu'en réalité, il songeait davantage à celle de ses amis du camp d'en face...

Depuis sa planque derrière un porche de pierre, une Auror veillait au repli de ses collègues en les couvrant depuis la lucarne dont elle avait brisé le vitrail. De loin, elle remarqua la présence d'un Mangemort bien vite rejoints par un second, lequel visiblement était de son côté. Depuis sa cachette, elle utilisa les sortilèges de bloclang et levicorpus.

Détournant un instant le visage afin de voir son bras droit arriver, la jeune chef ne pu contrer le sort qui la frappa de plein fouet. Hurlant de rage, elle resserra son emprise sur sa baguette et et cria contre l'auror qui l'avait blessé:

- Astrice !

Un éclair rouge jaillit instantanément de sa baguette, perforant la carotide de l'auror. La femme porta instinctivement ses mains à son cou, un filet de sang coula le long de son cou tandis qu'elle étouffait littéralement, baignant dans son propre sang. La jeune chef mangemort s'approchant en se tenant le côté droit entaillé, et frappa le crâne de l'auror avec son pied:

- Incendio, dit-elle en pointant la jeune femme avec la bout de sa baguette avant que le corps se consume tandis que cette dernière tentait encore de sauver sa vie.

Annabella tourna le dos à son ennemi qui agonisait et chercha Egone du regard: il allait bien. Sentant une vive brûlure qui lui prit, elle appuya davantage sur la plaie avant de murmurer:

- Purhaele...

Reprenant sa respiration, la jeune chef hurla à ses troupes:

- Tuez-moi ces parasites, immédiatement, ou bien ce sera vous que j'enterrais dans peu de temps, dit-elle avec rage tout en serrant les dents le temps que son sort fonctionne.

Après avoir entendu sa chef hurler, il se retourna pour observer ce qui l'avait mit dans un tel état de rage avant de s'apercevoir qu'un projectile venait vers lui:

- Merde, jura-t-il en se jetant à terre.

Manquant un levicorpus de justesse, il ne put cependant manquer le second.

- Finite, incanta-t-il avant de se relever avec difficulté. Ce n'est tout de même pas possible qu'ils vont parvenir à obtenir l'avantage sur nous !

Relevant les yeux vers la source du maléfice, il releva avec vivacité sa baguette et récita:

- Avada Kedavra !

Une fois son sortilège prononcé, Orfeo ne perdit pas un instant avant de transplaner vers un endroit plus sûr où il pourrait demeurait caché tout en abattant le plus d'ennemis possibles. Plissant les yeux pour apercevoir ce qu'il ne parvenait à distinguer, le jeune lieutenant lança à son tour un incendio mais contrairement à sa supérieur, il le lança afin de créer un cercle de feu pour mieux distinguer les agissements des aurors.

Poursuivant la jeune chef, l'auror dû transplaner à une vitesse qu'il n'employait habituellement pas et ré-apparu sur un balcon, caché derrière une colonne de bois. Il observa avec attention les deux femmes et jugea que la seconde étant déjà blessé ne tarderait probablement pas à périr de ces blessures.

Il se concentra donc sur la jeune chef de l'Ordre, mais soudainement il ne la vit plus:

- Mais c'est impossible ? Où est-elle partie, murmura-t-il complètement abasourdi.

Il se retourna vers la direction opposé à la sienne, et vit le jeune chef Benjamin qui n'avait pas réellement l'air de s'impliquer dans ce combat. Fronçant les sourcils, il alla à sa rencontre, effectuant un nouveau transplanage qui laissait bien entendu des traces derrière lui.

- Chef, vous devriez être heureux, nous aurons bientôt ces pourritures de mangemort, déclara-t-il loin de s'imaginer que cela ne plaisait pas réellement à son chef.

Egone poussa un long soupire.

« Fais ce que tu veux mais fermes là juste et fais gaffe, compris ? » lâcha-t-il prêt à partir.

« Com... » Commença Alvaro avant de s'arrêter brusquement, ne pouvant parler. Le Gryffondor observa le jeune homme avant de commencer à flotter, sans vraiment comprendre.

« Ma parole mais c'est quoi c'est combat ! Levicorpus, levicorpus... Je vais vous en mettre moi. maugréa-t-il comme s'il s'agissait d'une mauvaise blague. Liberacorpus.»

Il retomba habillement sur le sol et regarda autour de lui, à la recherche de l'Auror qui lui aurait fait ça, puis finalement soupira. Alvaro le regarda, le suppliant d'un regard de l'aider.

« T'es mieux quand tu ne parles pas, puis il me semble que tu es très fort en sortilège informulé. » rétorqua Egone, ne voulant pas être déranger. Le jeune pouffsouffle leva les yeux en l'air avant d'indiquer une sorte de porche en pierre.

« Pas une mauvaise idée, voilà qui devrais faire sortir ces rats de leurs tanières, deprimo.» lança le mangemort. Le sort s'affaissa brusquement et le toit s'effondra, rendant l'endroit dangereux et instable. Alvaro fit un sourire victorieux avant de récupérer la parole.

« J'avais oublié le sort à utilisé...» avoua-t-il doucement avant de suivre Egone en direction de l'endroit qu'il avait dévasté d'un coup de baguette.

Invité

Absorbée par sa tâche la jeune femme fut soudainement séparée de quelques-uns de ses ennemis par l'apparition brutale d'un mur de flammes. Toujours sous l'emprise de son sortilège de désillusion, la jeune femme en profita pour attaquer les Aurors qui se trouvaient coincés en minorité de leur côté du mur.

- Napad, hurla-t-elle à l'adresse de Skeggi.

L'animal s'élança habilement toutes griffes dehors sur deux Aurors qui tombèrent à la renverse. Pris sous sa masse, le premier fut violemment attrapé à la gorge tel un vulgaire pantin désarticulé. Alors que le deuxième s'armait de sa baguette, Euridice s'avança vers lui.

- Expelliarmus ! s'écria-t-elle avant de briser la baguette de son adversaire avant même qu'elle ne touche le sol. Stupefix ! lança-t-elle finalement, avant de s'apercevoir qu'il ne servait plus à rien de s'occuper du deuxième Auror, Skeggi poursuivant déjà une nouvelle cible.

Alors qu'il venait de raccommoder le haut de sa pommette, le jeune chef, absorbé par les agissements de ses hommes ainsi que les indications qu'il se devaient de gérer mentalement, n'écouta que d'une oreille distraite les dires de l'énergumène qui criait déjà trop tôt victoire.

- Ignorant! Vous devriez apprendre à calmer vos ardeurs soldat! Nous sommes loin d'avoir le dessus sur ces pourritures comme vous dites ! Et plutôt que de me faire perdre de mon temps et de ma concentration vous devriez plutôt vous rendre au front auprès des vrais héros du jour, s'exclama-t-il sèchement à l'adresse du jeune homme qu'il dévisageait sans vergogne.

Alors que ses deux sorts servaient de diversion, l'Auror changea précipitamment de planque, laissant les deux Mangemorts s'approcher des débris du porche qu'ils venaient de détruire subitement. Enveloppée d'un puissant sortilège de protection, elle se chargea d'immobiliser l'une des deux silhouettes avant d'en désarmer la seconde. Sûre de son coup, elle s'avança vers eux, un large sourire se dessinant sur son visage aux joues rosies d'une fierté peu dissimulée.

Suivant les ordres de leur supérieur, quatre Aurors en position de repli ne purent se refuser à l'alléchante idée d'achever la jeune Mangemort qui avait déjà abattu froidement plusieurs d'entre eux. Persuadés de pouvoir lui faire payer, ils brisèrent la formation avant de l'attaquer froidement.

- Incendio ! lança le premier pour délimiter le périmètre de leur terrain de jeu et forcer la jeune femme à les affronter.

Les trois autres dirigèrent leurs baguettes vers elle, lui lançant simultanément un sortilège de stupéfixion.

Avec tous ces sors qui fusaient de part et d'autre, le jeune homme eut du mal à se concentrer sur sa tâche et dû bien avouer qu'il commençait à perdre pied. S'arrêtant un instant pour se masser la temps tandis qu'un mal se faisait déjà ressentir dans son crâne, il songea:

* Mais, ce n'est pas possible, comment peuvent-ils être aussi nombreux. Nous allons avoir besoin de renfort, poursuivit-il en tournant son visage pour vérifier que la femme qu'il devait protégé gérait son combat.*

Une fois assuré, il remarqua un groupe d'auror qui se tenait en retrait. N'attendant pas davantage qu'il passe à l'action, il fit un geste vif en leur direction et incanta:

- Bombarda maxima !

Ramenant ses bras vers son visage, il se protégea de l'explosion qui venait de se produire vers les aurors en repli. Jetant un rapide coup d'oeil à sa supérieur il remarqua qu'elle s'était faite encerclé par un quatuor qui comptait bien lui faire perdre la vie cependant lorsqu'il voulut courir l'aider il fut stoppé par un combat qu'engagea un auror.

- Saloprie..., souffla-t-il en renonçant à l'idée d'aider sa chef.

Notant la quatuor qui se formait devant ses yeux, il salua son chef et transplana pour afin de les aider à achever la jeune femme. Après tout, sa cible se montrerait peut-être s'il attaquait la seconde jeune femme.

Tandis que le premier auror se dirigeait vers la jeune chef des mangemorts, deux autres reçurent l'ordre de rechercher activement la seconde femme qui avait disparu. Sans s'encombrer de recherche inutile, l'un d'eux dit simplement:

- Finite Incantatem.

Le sortilège de désillusion de la jeune femme fut réduit à néant tandis qu'ils s'approchèrent en tenant de l'encercler vaguement à seulement deux. Le premier auror dégaina sa baguette en la pointant sur la jeune femme, arrogant à souhait:

- Allez, rend-toi ou tu y perdras la vie, menaça-t-il en lançant un immobilis.

Reprenant à peine son souffle, la jeune femme releva le tête et vit aussitôt la soudaine attaque qu'elle subissait. Encerclé par un piège de feu qu'elle n'avait pu éviter, la jeune femme eut un mal infini à se contrôler. La rage gronda en elle lorsqu'elle vit bientôt un cinquième homme la rejoindre. Une pensée s'insinua en elle: ils me craignent donc tant pour m'attaquer à plusieurs. Ne perdant pas une minute de plus en voyant les sorts se diriger contre elle, ce fut la plaie tout juste refermé qu'elle dû incanter:

- Protego, hurla-t-elle en grimaçant sous le coup de la douleur lorsqu'elle dû lever le bras.

Se reprenant bien vite, désirant ne pas laisser paraître un soupçon de faiblesse, la jeune chef releva le buste et les toisa de toute sa hauteur, hautaine:

- Cinq hommes pour une seule femme, soupira-t-elle, vous m'en voyez comblé. Mosmordre, s'empressa-t-elle d'ajouter en hurlant avec haine, pointant sa baguette vers le ciel.

Aussitôt, les contours de la marque des ténèbres se dessina dans le ciel déjà assombrit, ne créant qu'un pâle halo de lumière. Plusieurs ombres ne tardèrent pas à en jaillirent. Une fraction de seconde plus tard, se trouvait sur place une dizaine de Mangemort qui avait répondu à l'appel de leur supérieur se lançant à présent dans un combat à force égale.
Certains voulurent se porter au secours de leur chef, mais un regard noir les en dissuada bien rapidement: la jeune femme n'aimait guère être secouru et ils valaient mieux pour eux respecter ce souhait.

- Que le jeu commence messieurs, dit-elle tout bas avant de se mettre à hurler afin que le cercle de feu s'étendent jusqu'à eux, les encerclant un à un comme les rats qu'ils étaient, pris au piège.

Il ne fallut que quelques secondes à la jeune chef mangemort pour transplaner derrière le premier auror qui lui avait jeté un maléfice, et lui trancher la gorge sauvagement avec un poignard qu'elle venait de sortir de sa botte. Le regard non plus noirs, mais aux reflets rouges, la haine s'étant emparé d'elle, Annabella les regarda en inclinant la tête un sourire cruelle sur les lèvres:

- A qui le tour, demanda-t-elle d'une voix purement inhumaine tout en achevant son jeu de scène par une scène en fourchelang qui ordonnait à Inaya de revenir immédiatement.

Invité

Profitant de son invisibilité, la jeune femme poursuivait son avancée en éliminant méthodiquement ses adversaires grâce à l'aide précieuse de son fidèle compagnon. Son sortilège de désillusion n'opérant plus, Euridice eut juste le temps de lever les bras en l'air avant de se faire immobilisée par l'un de ses adversaires.

* Finite incantatem ! *

Le sortilège informulé de la jeune femme une fois effectué, elle ordonna mentalement à Skeggi d'attaquer l'Auror qui se trouvait juste derrière elle.
De sa démarche féline, ce dernier s'approcha lentement de l'homme dont il arracha brutalement la baguette des mains, la brisant entre ses crocs acérés. Profitant de son effet de surprise, la jeune femme lança un stupefix à son dernier adversaire. Malheureusement, c'était sans compter sur le sortilège de protection qui l'enveloppait et qui lui renvoya violemment son sort en pleine figure. Face contre terre, elle assista impuissante à la dernière attaque de son fléreur dont le corps massif s'effondra sur le sol, à quelques mètres d'elle. Paralysée, elle ne pu crier sa douleur qui se manifesta par un déluge de larmes le long de ses joues.

Après cette ridicule incartade, le jeune Auror observa l'insolent soldat repartir au front. Malheureusement, cette courte distraction ne lui permit pas de se protéger de la puissante attaque qui suivit. Violemment projeté contre le mur derrière lui, Benjamin retomba brutalement contre le sol, le souffle coupé. Étourdi et cherchant vainement à reprendre son souffle, le jeune homme se releva tant bien que mal en s'appuyant contre le mur.
L'explosion n'avait rien laissé d'autre qu'un immense cratère à l'endroit où quelques secondes plus tôt, il se tenait encore avec trois autres de ses hommes. Perdu, il se mit à les chercher du regard, essayant de percevoir le moindre mouvement au travers des épaisses retombées de poussières en suspension. Alors qu'il s'avançait péniblement en se tenant douloureusement les côtes à l'aide d'un seul bras, Benjamin se rendit compte que non seulement ses mains étaient maculées de sang mais aussi tout le devant de son uniforme. Apercevant les restes épars des corps de ses collègues, le jeune homme compris, horrifié, qu'il avait survécu miraculeusement à cette attaque. Ses hommes lui ayant servi de véritables boucliers humains. C'est un visage maculé de sang frais, de poussières et de larmes qu'il leva soudainement en l'air en entendant les prémisses d'un duel entre un de ses hommes et un Mangemort.

* C'est sûrement lui qui a fait ça ... *

En quelques secondes, il transplana pour s'interposer entre les deux hommes et attaquer sans pitié aucune :

- Sectumsempra ! s'écria-t-il avec force, sa voix emplie d'une rage incommensurable.

Pris à leur propre piège, les quatre Aurors s'enveloppèrent vivement d'un sortilège de protection contre lesquels les flammes envoyées par leur ennemie vinrent nonchalamment se pourlécher. Sur leurs gardes, ils se rendirent compte malgré leur nombre, qu'ils avaient à nouveau sous-estimé leur adversaire, laquelle n'avait pas perdu une seule seconde pour trancher la gorge d'un des leurs.

- Immobilis ! s'écria alors une jeune Auror, sa baguette tremblante dirigée vers sa cible.
- Sectumsempra ! ajouta rapidement un de ses co-équipiers, bien décidé à en finir.

Non loin de ressentir la douleur causé par cette catastrophe, le jeune auror s'avança vers elle, la baguette sur sa tempe:

- Relève-toi et cesse ce cirque, dit-il sans l'once d'une quelconque compassion. Je ne savais pas qu'on vous permettait de faire preuve de tant de faiblesse face à votre ennemi chez les mangemorts.

- Dépêche-toi, ajouta-t-il sans perdre un instant maintenant toujours sa baguette en place, nous n'avons pas toute la soirée. Et je te promet que si tu te montres coopératives pour nous dire où se terre ce fumier qui a osé rétablir votre ordre, ta mord sera rapide.

Toisant la jeune femme de toute sa hauteur, il attendit non sans une pointe d'impatience qu'elle se relève et cesse de pleurer un félin déjà probablement mort, tandis qu'elle-même risquait le même sort que son compagnon.

Le jeune homme qui n'était pas resté assisté à l'explosion n'avait pas eu connaissance de son exploit qui lui aurait valu d'être récompensé par sa supérieur. Cependant, il nota bien vite que son combat se fit plus intense lorsqu'il entendit un second sort qu'il eut bien de la peine à parer. Il ne faisait aucun doute que l'homme qui venait de l'attaquer n'était pas un simple auror mais probablement un chef de section.

En y regardant de plus près, alors qu'il allait lancer un sortilège afin de mettre fin à la vie de cet homme qui avait osé s'opposer entre lui et son adversaire, il nota un léger détail qui aller compliquer le combat. A y réfléchir de plus près, ce détail était même très restrictif concernant la suite de son combat:

- Le collier d'Annabella..., souffla-t-il dans un murmure d'horreur comprenant qu'il avait failli tuer l'unique auror dont elle lui avait interdit l'approche.

Reculant de quelques pas, il maintint néanmoins sa baguette vers le jeune homme, prêt à parer les éventuels sortilèges qu'il allait lui lancer.

A l'entende des nouveaux sortilèges lançaient sur elle, Annabella se mit à rire ouvertement d'eux tout en plaçant le corps sans vie comme bouclier humain qui la déchargea de tous dommages possibles.

- Me croyez-vous sincèrement aussi stupide, répliqua-t-elle un brin vexée. J'ai comme l'impression qu'un chef n'a pas jugé bon de vous dire qui vous attaquiez, se moqua la jeune femme tout en adoptant une voix enfantine.

Relâchant le corps inerte qui était à présent un véritable bain de sang ambulant, la jeune femme ne tarda pas à reprendre sa baguette pointé droit sur les boucliers invisibles de ces ennemies. Ne jugeant pas nécessaire de formuler son sortilège, ce fut donc avec stupéfaction et horreur que les aurors purent goûter aux délices d'un feu destructeur qui détruisirent leurs parois protectrices. La jeune chef mangemort admira le spectacle avec joie, après tout c'est eux qui avaient désiré jouer avec elle.

Sifflant une fois encore, Inaya ne tarda pas à se profiler à ses côtés ayant reprit du poil de la bête. Ce fut sans l'ombre d'un doute, que la créature serpenta jusqu'au second auror qui avait attaqué Bella, et mit à exécution les ordres de cette dernière.

- Tâchez de ne pas trop vous débattre, cela pourrait vous être fatale, ria-t-elle en observant le serpent qui s'enroulait lentement autour de sa proie avant de l'enserrer entre ses puissants muscles.

Une fois encore, il ne fallut pas longtemps au second pour succomber à son tour, aux tours de la jeune chef. Dans un craquement sonores et sinistres, on devinait sans peine qu'Inaya venait de lui réduire en cendre chaque os qui maintenant son corps debout. Tandis que les veines et artères commencèrent à se fendiller et que l'auror prenait une teinte rouge, la jeune femme se tourna vers les trois restants et murmura:

- Et maintenant, consentez-vous toujours à côtoyer la mort, demanda-t-elle d'un ton suffisant avant de disparaître dans un nuage de fumée.

Invité

A ces mots, le visage de la jeune femme se ferma subitement, dirigeant sur son ennemi un regard noir. Enragée, elle annihila vivement les effets du sortilège de stupéfixion dont l'emprise l'empêchait de se mouvoir et informula un puissant protego.

- Vermine, cracha-t-elle en se relevant péniblement. Tu ne sais même pas à qui tu as à faire, dit-elle ironiquement en montrant ses avant-bras nus dépourvus de toute marque.

Sans plus attendre, elle engagea le duel en faisant prestement tomber les défenses de son adversaire avant de lui lancer un expelliarmus.

- Alors, demanda-t-elle doucereusement au jeune Auror dont le corps venait d'être brutalement éjecter sur le trottoir d'en face, que va-t-on faire sans baguette ? Petrificus totalus !

Elle s'avança alors vers lui à grands pas, le privant vivement de sa baguette qui vint se déposer dans le creux de sa main.

- Levicorpus, énonça-t-elle sèchement alors que son corps s'élevait dans les airs, la tête en bas.

Approchant son visage de celui de son ennemi, elle plongea son regard dans le sien :

- Quel dommage que cette faiblesse soit ce qui court à votre perte, lui murmura-t-elle en pensant à la fin tragique de son compagnon. Fort heureusement, votre inutilité vous offrira une mort d'autant plus rapide !

Prête à le faire souffrir, la jeune femme leva le bras afin de lui asséner un puissant Sectumsempra, laissant le pauvre bougre se vider de son sang, la tête en bas. Cela fait, elle se précipita vers Skeggi dont elle serra le corps chaud tout contre elle.

Le Mangemort para son attaque de justesse mais ne riposta pas, se contentant de le garder en joue. Le regard meurtrier et le goût du sang dans la bouche, Benjamin tentait de récupérer un semblant de lucidité face à son ennemi dont le comportement ne correspondait pas au profil habituel.

- Pas de riposte, s'enquit-il soudainement d'un ton brutal, alors qu'il informulait une bulle protectrice.

Décimés par l'efficacité des attaques de la jeune Mangemort, les Aurors périrent dans d'atroces souffrances, une expression purement horrifiée sur leurs visages... quand il en restait encore un!
Les deux Aurors restants voyant leur ennemi se volatiliser reprirent rapidement leurs esprits face à ce spectacle dont l'horreur leur offrit une soudaine remontée d'adrénaline. Soufflant prestement les flammes ensorcelées qui les emprisonnaient, ils se mirent dos à dos avant de s'entourer de puissants sortilèges de protection. Déterminés à combattre, ils scrutaient les alentours, sachant pertinemment bien que le mal se terrait tout près.

Malgré le fait qu'il ait planifié une riposte de la part de la jeune femme, il ne s'attendait pas à ce qu'elle soit si rapide et si puissante. Perdant une à une ses défenses, il observa les bras de la jeune femme lorsqu'il ne comprit plus rien. Comment ne pouvait-elle pas avoir de marque alors qu'ils étaient ici pour tuer ces mangemorts qui dévastaient tout sur leurs passages ?

- Je ne... comprend pas, bégaya-t-il soudainement sous l'emprise de la stupeur qui se lisait déjà sur sur son visage.

Alors qu'il tentait de récupérer sa baguette afin de s'extraire de ce mauvais pas dans lequel il s'était fourré, il fut forcé de se rendre à l'évidence, c'en était fini pour lui. Il n'eut d'autre chose que de regarder la jeune femme lui prendre sa baguette le rendant totalement inutile. Sans autre choix que de subir les sorts avec douleur, en silence, il assista pleinement conscient à sa fin maudissant l'Organisation de les avoir embarquer de ce traquenard qui n'était destiné qu'à les décimer lorsqu'il vit les corps de ses collègues étendu sur le sol froid.

Relevant dignement le buste tout de même, après tout, il n'allait pas se laisser démonter par un stupide auror qui avait eu la chance de bénéficier lui aussi d'une immunité. Il songea un instant à un constat des plus étranges: pourquoi sa supérieur aidait-elle un auror ainsi qu'un membre de l'Ordre ? Orfeo regarda ensuite son ennemi droit des les yeux, défiant, avant de sortir, sûr de lui:

- Vous êtes Benjamin, si je ne m'abuse, répliqua-t-il froidement car l'envie de le tuer ne lui manquait pas. Je ne serais pas assez fou pour défier l'autorité d'Annabella.

Le jeune mangemort observa son ennemi qui était probablement en train de se protéger, ce qui était normal après tout, ils étaient censés être ennemi. Jetant un coup d’œil à sa chef qui se battait non loin de lui, il se ravisa et rangea sa baguette dans sa veste, défiant ensuite le jeune chef du regard:

- Vous ne pourrez pas toujours bénéficier de ce privilège, répliqua-t-il en fixant le collier avant de transplaner dans une bourrasque de vent.

Alors qu'un ultime auror tombait à terre, Inaya le relâcha et se posta devant la bulle protectrice que formait déjà les deux aurors restant en vie. Un instinct la poussa à ne pas attaquer pour le moment, sachant qu'elles étaient bien plus puissantes à deux. Le serpent fixa les deux hommes concernés, ne cessant de siffler à leur égard.

Un instant après, la jeune chef ré-apparut devant la bulle protectrice qu'ils avaient formés. Sa baguette à la main, elle entreprit de détruire ce champs de force qui l'empêchait d'en finir avec ses ennemis.

- Ow, fit-elle doucereusement, il semblerait que votre stupidité soit égale à votre réputation. Ces protections ne vous protégeront pas indéfiniment de moi, ajouta-t-elle avec rage avant d'envoyer un nouveau sortilège destiné à faire craquer la surface de leur bulle.

Invité

Désemparée, la jeune femme s'enveloppa d'une bulle protectrice afin d'examiner Skeggi de ses mains tremblantes.

- Episkey, murmura-t-elle en pointant doucement sa baguette sur les quelques plaies qui parsemaient son doux pelage fauve ocellé de gris et dont le sang s'écoulaient plus ou moins abondamment.

La bête dont le cœur battait toujours très faiblement, gardait indéniablement les yeux clos.
Se remémorant confusément ce qu'il fallait faire, elle ravala ses sanglots avant de reprendre contenance :

- Bon sang Skeggi, réveille-toi ! Finite, dit-elle dans l'espoir d'annuler tout sort l'ayant rendu dans cet état. Revigor !

Le fin filet indigo de sa baguette descendit tel un voile sur l'animal au souffle presqu'inaudible dont les paupières se mirent enfin à bouger faiblement.

- Je vais te sortir de là mon beau, dit-elle en transplanant avec lui pour le remettre à l'abri entre les mains des soigneurs de l'Ordre.

Aussitôt fait, elle reparut immédiatement à l'endroit où elle se trouvait quelques instants plus tôt, se dirigeant à nouveau vers le jeune Auror toujours suspendu la tête en bas.

- Finite Episkey Ferula Incarcerem !

La salve des sortilèges déferla sur le pauvre homme qui se retrouva rapidement assis, solidement ligoté et des bandages un peu partout sur le corps, son sang s'étant arrêté de couler.

- Tu diras à tes supérieurs que nous ne sommes en rien, des Mangemorts, lâcha-t-elle avant de le transplaner au plus près de l'Organisation. Nous avons notre propre organisation, nous sommes neutres, nous sommes l'Ordre, dit-elle fièrement avant de disparaître soudainement pour rejoindre ses hommes.

Le jeune chef de section sursauta à l'énonciation de son prénom, surtout issue de la bouche de l'ennemi et encore plus en la présence d'un de ses subordonnés. Fronçant les sourcils, il ne pu s'empêcher de le narguer :

- Alors comme ça, les Mangemorts parlent de moi ...

Benjamin laissa le sorcier s'en aller, comprenant que ce n'était que partie remise.

- Oui... à plus tard..., murmura-t-il dans le souffle du vent.

A l'abri derrière leurs puissants sortilèges, les deux comparses observèrent du coin de l’œil l'arrivée de l'anaconda, véritable oiseau de mauvais augure dont les sifflements ne présageaient rien de réconfortant. En effet, leur ennemie ne tarda pas à apparaître devant eux, tel l'Ange de la Mort prêt à finir sa besogne. Alors qu'elle tentait de briser leurs défenses les unes après les autres,le duo, tremblant de tout ses membres résolu de s'auto-désillusionner avant d'attendre patiemment que leur dernière ligne de défense ne cède.
Prestement, le plus expérimenté des deux transplana aussitôt pour prendre de l'altitude, pensant avoir plus de chance, dissimulé parmi les branchages d'un arbre imposant. Le plus jeune perdant ses moyens face à l'ennemi s'écria :

- Incarcerem !

De longues cordes fusèrent hors de sa baguette pour se diriger avidement sur la jeune femme.

Apeuré par tant de sortilège en sa direction, il ferma instantanément les yeux avant de les rouvrir pour se trouver sur le sol, en piteux état certes, mais toujours vivant. Il regarda la jeune femme tentant de retrouver sa respiration normal, se demandant toujours si cela était un piège ou non.
Néanmoins, malgré la douleur subit quelques instants plus tôt et la mort qui avait plané sur lui, il ne put s'empêcher de défier la jeune chef du regard en lançant:

- Crois-tu sérieusement que je vais m'opposer à eux, ria-t-il tout en toussant par un certain manque d'oxygène.

Caché derrière une colonne, le jeune mangemort pouvait voir le combat des deux jeunes femmes, se demandant laquelle des deux avaient besoin d'aide mais également laquelle l'accepterait ! Ce fut donc sans regret qu'il jeta un dernier coup d’œil à sa chef qui venait de se faire ligoter et de transplaner aux côtés d'Euridice qui venait de revenir. D'un ton penaud il lui lança:

- Aloooors, suis-je utile finalement ?

Du coin de l’œil, il apercevait le dénommé Benjamin. La frustration s'empara de lui tout en voyant l'auror vivre alors qu'il aurait dû le tuer comme tous les autres qui gisaient à présent autour d'eux.

La jeune femme n'ignorait pas la crainte qu'elle leur avait inspiré par toutes ces macabres présentations, persistant dans son oeuvre pour briser le dernier rempart qui les protégeait d'elle, elle les vit disparaître soudainement. Refermant avec plus de force sa main sur sa baguette qui se mit à cracher de fins jais vert, la jeune femme hurla de rage contre eux:

- Lâches ! Montrez-vous !

Ce fut dans un instant de colère profonde qu'elle ne remarqua pas les cordes fusaient vers elle, malgré les avertissements d'Inaya. Elle se retrouva enchaîné par des pauvres cordes, tel une sorcière inexpérimenté de quinze ans à peine. La haine et la rage de la sorcière montèrent d'un cran, si bien qu'elle explosa réellement, créant un semi-orage qui brisa définitivement la carapace qui les protégeait.

- Finite, murmura-t-elle totalement hors d'elle avant de se relever et de transplaner à une rapidité impressionnante devant l'auror dont elle aggripa la gorge avant de placer sa baguette sur sa tempe. Impero !

Elle n'attendit pas la réaction de sa victime avant de cracher à son égard:

- Tue-le. Tue ton collègue qui s'est échappé et ramènes moi son corps, lâcha-t-elle du ton le plus haineux qu'elle n'avait jamais employé.

Ils avaient voulu jouer. Encore aurait-il fallu qu'ils sachent ce qu'ils allaient déclencher en provoquant la jeune chef mangemort. Ce fut alors qu'elle remarqua un cratère encore fumant à sa droite, elle changea aussitôt d'avis:

- Non, finalement tu iras le mettre là-bas avant de le rejoindre et de vous immoler tout deux, dit-elle un sourire satisfait sur les lèvres avant de rejoindre ce trou béant.

Invité

Alors qu'elle marchait à grands pas dans une des petites ruelles menant au champ de bataille qui avait pris possession de la place du village, la jeune cheffe repensait amèrement aux dernières paroles de l'Auror qu'elle venait d'épargner.

* Finiront-ils un jour par comprendre, je me le demande... *

Absorbée par ses réflexions, elle réagit sur la défensive lorsque Orfeo apparu à ses côtés. Sa baguette pointée entre ses deux yeux, elle le reconnu finalement.

- Oh, c'est toi, soupira-t-elle enfin en abaissant son bras.

Entendant sa question, elle éprouva un pincement au cœur en songeant à Skeggi.

- Un peu en retard mais pas encore tout à fait inutile, non..., soupira-t-elle. Je commence à me lasser de tout ça, il faut que ça cesse au plus vite ! Puis-je compter sur ton expérience pour que l'on puisse reprendre le dessus sur ces fumiers, proposa-t-elle avec détermination en désignant les combats qui avaient toujours lieu.

Alors qu'il tentait tant bien que mal de réunir ses hommes dans une formation plus ou moins stratégique, Benjamin remarqua avec stupeur le Mangemort avec lequel il avait failli entrer en duel apparaître auprès d'Euridice. Vu la réaction de la jeune femme face à lui, il n'hésita pas une seule seconde et quitta ses hommes pour la rejoindre rapidement.

- Éloigne-toi d'elle, c'est un conseil, s'écria-t-il en la saisissant par le bras pour l'empêcher de l'approcher.

Sous l'effet du sort, le jeune Auror s'empressa d'effectuer les ordres donnés par son ennemie. Il transplana rapidement auprès de son collègue.

- Aaah te voilà, tu as finalement compris que tu risqu...

L'homme n'eut pas le temps de finir sa phrase, un éclair verdoyant venait de sortir de la baguette de son partenaire. Le corps de l'Auror tomba lourdement quelques mètres plus bas sur le sol. Le jeune homme descendit auprès de lui et entreprit de le traîner par le col vers le trou indiqué plus tôt par la jeune Mangemort. Il y jeta le corps sans ménagement avant de descendre calmement le rejoindre.

- Incendio, murmura-t-il.

« Attention ! » s'exclama brusquement Alvaro en bousculant Egone. L'instant d'après, le pouffsoufle se retrouva figé en pleine action. Le mangemort le regarda avec surprise, il tendit sa baguette prêt à le libérer mais sa baguette lui échappa soudainement des mains. Il se tourna, agacé. Le Gryffondor vit alors une Auror s'approché, surement contente d'elle ? Mais il ne voyait pas pourquoi.

« Aery...» murmura-t-il ennuyé. Et à peine dit, il se jeta sur sa baguette au sol avant de libérer son ami, alors que son Phoenix était presque instantanément apparut comme par magie, pour empêcher l'ennemi d'attaquer son maître désarmé.

« Expelliarmus ! » s'exclama Alvaro tout juste libre. Aery décolla de l'Auror et s'élança dans le ciel, cherchant une prochaine victime de son bec.

« Aveda Kedavra !» lança Egone blessant l'Auror de plein fouet dans un éclair vert.

« Ne pas utiliser des sorts aussi futile, attaque mortellement et directement, compris ? Si tu le laisses en vie, tu le regretteras. »
expliqua le mangemort à Alvaro qui semblait choqué.