Un réveil dur et douloureux

Le jeune préfet des Gryffondor était allongé sur le lit de l'infirmerie, totalement inconscient. Pourtant il semblait paisible : ses cheveux détacher s'éparpillant sur son oreiller, son visage serein et calme. Il avait même une allure assez féminine...

Il allait déjà beaucoup mieux, il avait finit par reprendre quelques couleurs même s'il ne s'était pas encore réveille...

Perché sur les barreaux du lit, Aery, le phénix d'Egone veillait sur son maître avec le plus grand soin. L'oiseau ne voulait probablement plus qu'on fasse du mal au jeune homme.

La jeune directrice de Poudlard était au chevet de son élève qui avait subi une terrible attaque en tombant dans le lac noir, du moins c'est ce qu'elle avait expliqué à l'infirmière en l'amenant ici dans la nuit. En réalité, Annabella était ici un tant que mangemort qui veillait au réveil qu'elle espérait prompt de son nouveau membre. Un sourire s'empara des lèvres de la jeune femme lorsqu'elle se remémora les événements de la nuit précédente, songeant à nouveau à la fidélité sans faille dont jeune homme avait fait preuve envers elle.

Un long soupir s'échappa de ses lèvres, et elle passa bras sous sa poitrine, contre son ventre, trépignant à l'idée qu'il ouvre les yeux. De son autre main, elle caressait distraitement la tête d'Inaya qui l'accompagnait.

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Depuis ces derniers temps, la jeune femme perdait pied. Elle avait besoin d'un soutien mais surtout de pouvoir supporter cet immense vide qui la rongeait. Elle se dirigeait d'un pas déterminé vers l'infirmerie. Elle savait qu'elle pourrait y trouver ce dont elle avait besoin et peut-être même plus. Tomber sur Marie ne lui faisait pas peur et peut-être pourrait-elle réussir à lui parler. D'un pas impérial voir militaire, elle fit son entrée dans l'infirmerie. Elle tomba nez-à-nez sur Annabella Serpe et un jeune élève allongé sur un lit, visiblement inconscient. Elle s'arrêta net avant de se rapprocher calmement en silence, son regard plongé sur le visage du jeune homme.

- Le garçon de la taverne..., murmura-t-elle, se remémorant enfin de sa personne.

Un sourire étira les lèvres de la jeune sorcière qui n'eut nul besoin de tourner son visage pour savoir qu'il s'agissait de son amie derrière elle, sans quitter le jeune homme des yeux, elle brisa la silence et salua son amie:

- Tu es bien matinale, Euridice, lança-t-elle d'un ton neutre, plus doux que d'habitude probablement causé par la fatigue d'une nuit sans sommeil. Que viens-tu faire à l'infirmerie, ce n'est pas l'endroit de prédilection des anciens élèves, constata Bella avec curiosité.

Aery se pencha vers son maître. Ce dernier ne tarda pas à bouger légèrement... Il revenait peu à peu à lui... Egone n'arrivait pas encore à ouvrir les yeux, mais la douleur, il la sentait nettement. Surement les retours de ses blessures même si elles étaient soignés... Le préfet laissa ses yeux papillonner, tout en se remémorant ce qu'il s'était passé...

Brusquement, il se redressa, le souffle court en regardant autour de lui. Il ferma aussitôt les yeux en posant sa main sur son torse, il lâcha un léger gémissement... Egone ouvrit les yeux, il n'avait pas une vision bien nette, mais il devina sans aucun soucis la silhouette de Bella et celle d'Euridice. Il souffla. Reconnaître la silhouette de mademoiselle Serpe le rassurait, il lâcha un long soupire et se laissa retomber sur son coussin, les yeux à nouveau fermés...

Aery se pencha un peu plus pour plonger son bec dans la chevelure d'Egone, d'un geste doux et chaleureux, certainement ravi que son maître reprenne conscience.

Invité

La jeune femme, toujours en retrait, se contenta de diriger son regard sur le dos de la jeune directrice. Son visage fermé et neutre ne laissait rien paraître de la tempête qui ravageait son cerveau quelques secondes auparavant.

- J'avais besoin de revoir une ancienne connaissance, dit-elle simplement avant que ses yeux ne se posent sur le jeune homme dont les quelques mouvements brusques et désorientés qui attestaient de son réveil imminent.

Lorsqu'il se fut enfin rallongé, elle s'approcha davantage et se plaça aux côtés de son amie.

- Aurais-tu quelques explications à me fournir, demanda-t-elle d'un ton neutre, voir trop plat, probablement dû à l'intense lassitude qui la rongeait.

- Malheureusement, je n'en ai aucune dont je peux te fournir ne serait-ce qu'une idée sans qu'elle ne deviennent publique, répondit la jeune femme sans plus de manière, sa voix toujours empreint d'une note la qualifiant hautaine. Cependant, je reste persuadée que tu as une idée de quoi il retourne.

Le sourire énigmatique d'Annabelle s'élargi de plus belle lorsqu'elle constata le réveil de son acolyte, elle l'observa s'éveillait sans rien dire, le laissant prendre conscience de l'endroit où il se trouvait et avec qui. Lorsqu'elle fut certaine qu'il était réveillé, elle posa doucement une main sur l'épaule marqué du jeune pour lui indiquer qu'elle était à ses côtés et qu'il avait réussi avec brio, espérant ainsi apaiser les craintes qui pourraient l'envahir.

Egone rouvrit les yeux en sentant la main de Bella sur son épaule. Il n'avait pas eut le moindre mal pour deviner où il se trouvait. Il souffla une nouvelle fois puis caressa d'une main Aery pour le rassurer. Le préfet finit par se relever à nouveau mais avec plus de douceur. Il détailla Bella, un peu comme pour vérifier de ses propres yeux qu'elle allait bien. Il se tourna ensuite vers Euridice, la jeune femme qu'il avait rencontré à la taverne.

Le jeune homme ne put s'empêcher de sourire.

- Et bien... Je suis bien entouré à ce que je vois, déclara-t-il d'une petite voix, très certainement due à sa gorge sèche.

La répartie d'Egone ne fit que prouver ce que Bella pensait déjà, que le jeune homme allait bien, ou plutôt aller mieux malgré les blessures qu'il avait subi une poignée d'heure auparavant. La jeune femme remarqua bien vite qu'il l'observait, et lui offrit un maigre sourire comme pour lui montrer qu'elle était en parfaite santé contrairement à lui. Cependant, ce sourire se dissipa aussi vite qu'il était apparu pour laisser place à son expression habituel, un visage froid qui ne laissait transparaître aucune émotion ou chaleur humaine, à croire que la jeune mangemort n'avait pas de cœur.

- Comment te sens-tu ? demanda-t-elle promptement, ignorant la remarque comique du jeune homme tandis qu'elle lui tendait un verre d'eau pour le rafraîchir.

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Euridice haussa un sourcil. La réponse de Bella aussi pauvre soit-elle restait on ne peut plus évocatrice. Elle resta de marbre mais ne pu s'empêcher de pencher la tête sur le côté d'un air pensif en observant le visage du jeune homme. Son regard se teinta d'un léger voile de tristesse. Savait-il au moins dans quoi il s'engageait ? La voix rauque du jeune homme la tira de ses réflexions et elle ne pu s'empêcher de lui sourire gentiment.

- J'oubliais, Euridice...

Cessant de caresser le crâne d'Inaya qui siffla en signe de protestation, Bella passa une main dans ses cheveux, chassant des mèches de devant son visage et balaya la pièce d'un regard presque meurtri par la nouvelle qu'elle avait découvert.

- J'ai découvert l'identité du père d'Ethan, il y a quelques jours, et je dois avouer que je suis stupéfaite du résultat, lâcha-t-elle amèrement.

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La jeune femme sursauta, comme tirée de sa léthargie. Elle sembla se réveiller douloureusement et son regard quitta le visage du jeune homme pour se plonger dans celui de la jeune femme. On pouvait y lire sa stupéfaction mais aussi toutes les questions qui lui saturaient l'esprit. Péniblement, elle finit par articuler :

- Comment ?

Egone saisit le verre d'eau qu'il but entièrement après avoir remercié Bella d'un rapide geste de la tête. Une fois la gorge claire et sa soif étanchée, il reposa le verre sur son chevet. Il ne savait pas ce qu'il c'était passé entre le moment où il avait perdu connaissance et celui où il s'était réveillé, il ne savait pas non plus si Bella était au courant de ce qu'il c'était passé... Il continua de sourire malgré toutes ses questions intérieur.

- Je vais très bien, je serais capable de participer à un match de Quidditch sans problèmes ! rétorqua-t-il avec son petit sourire. Ce n'était pas totalement vrai mais bon... Il était toujours mieux qu'il ne l'était face à cet inconnu qui était son "maître".

Rapidement, Egone se rendit compte qu'il se retrouvait au milieu d'une discussion qu'il lui était totalement inconnue. Qui était Ethan ? Aussitôt, le Gryffondor repensa au petit garçon qui était là lorsque Bella avait utilisé un Doloris sur un élève.

Un petit rire moqueur s'échappa des lèvres de la jeune femme qui fut un brin vexée par cette question. Elle s'étonna d'ailleurs que l'on apprenne pas aux jeunes Aurors les capacités particulières qu'on enseignait aux jeunes Mangemorts. Relevant hautainement la tête, Annabella répondit fièrement:

- Ta sorcière a probablement des dons particuliers, mais ne sous-estime jamais les ressources des mages noirs. Tu serais plus que surprise de savoir jusqu'où s'étendent nos pouvoirs, ma chère amie, dit-elle en relevant des yeux furieux vers Euridice.

Rendant son attention à Egone, la jeune femme se demanda brièvement s'il se souvenait de sa rencontre avec le "Maître", ou encore s'il l'avait reconnu. Cependant, elle chassa rapidement ces pensées parasites, et observa le jeune homme à nouveau. Elle garda le silence un long moment, puis lâcha sans prévenir:

- Et si je te mettais sur le fait accompli ? dit-elle une lueur de défi dans le regard, après tout nul besoin d'attendre pour reprendre leur jeu.

Egone fit un petit sourire en coin.

- Sans souci ! lâcha-t-il, il s'était sentit assez faible face à ce "maître" pour l'être encore. Il s'étira longuement pour éviter de brutaliser sa chair qui avait été assez attaqué pour quelques jours voir mois ou années. Cela lui valu tout de même une petite grimace discrète. Egone fut bien tenté de rajouter autre chose or pour une fois, il le garda pour lui...

La jeune femme savait pertinemment que c'était sa fierté qui parlait, et non la réalité de son état physique. Elle s'avança sur le bout de sa chaise, puis appuya avec un doigt sur une des multiples plaies qu'Egone avait sur presque tout le corps, attendant un réaction qui donnerait raison à sa pensée.

- En es-tu certain ?

Annabella fronça soudainement les sourcils, voyant bien que quelque chose perturbait Egone, mais elle se garda de le signaler devant Euridice, préférant lui demander lorsqu'ils seraient seuls.

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La jeune femme se renfrogna, répugnant à encore entendre parler de ce passé qu'elle qualifiait de peu glorieux, voir déshonorant. Elle s'était faite bernée et ce souvenir la ramenait incontestablement vers d'autres où ils étaient encore amis. Elle déglutit péniblement, le chassant de ses pensées avant de répondre rageusement entre ses dents:

- Je n'ai plus rien à voir avec eux! Tu le sais mieux que personne! Pour ce qui est de cette sorcière, je n'ai jamais eu accès aux informations qu'elle a bien pu leur révéler! Quoi qu'il en soit, dit-elle en se tournant vers le jeune préfet, puisque tu ne sembles pas avoir peur de le révéler, Oh Grande Mage Noir, je te prie de bien vouloir me mettre dans la confidence jusqu'au bout! De qui s'agit-il ? Pourrions-nous avoir l'immense honneur de connaître l'identité du géniteur ? demanda-t-elle sur un ton narquois qui ne lui allait strictement pas.

Egone lâcha un petit sifflement lorsque Bella appuya sur l'une de ses plaies.

- C'est sur que si on appuie sa fait mal ! râla-t-il avant de se recoucher. Il ne faisait même plus attention à la discussion que Bella avait avec Euridice. Aery vint s'installer sur le torse de son maître, qui se sentait à nouveau un peu faible.

- Je vais parfaitement bien, ce n'est que des coupures, ajouta Egone d'une petite voix, ses yeux se fermèrent peu à peu puis il s'endormit, aussi simplement que cela.

Un air victorieux s'installa sur le visage de la jeune femme:

- Et si un des jours te heurte, tu le sentiras autant que ma simple pression.

Blasée par la réponse de cette dernière qui ne lui ressemblait strictement pas, la jeune femme se relava de la chaise qui tomba à terre dans un fracas bruyant et se tint droite, les yeux exprimant toute la colère de la jeune femme. Elle répondit d'un ton méprisant qu'elle n'avait plus employé depuis qu'elle connaissait Euridice:

- Jamais je n'ai spécifié que c'était moi qui l'avait découvert, cracha-t-elle à l'adresse de la jeune femme sortant sa baguette au passage, contenant difficilement sa rage. Et je te ferais noter que ton passé n'est en rien de mon ressort, je serais toi, je me calmerais immédiatement, grinça-t-elle d'un ton dangereusement bas. Tu veux connaitre le nom du géniteur, aucun problème ! hurla-t-elle en tournant le dos à Euridice, elle fit quelque pas pour s'éloigner d'elle puis la regarda à nouveau, lui dévoilant un visage tendu par la haine. Tu pourras toi-même aller annoncer la glorieuse nouvelle à ton précieux Benjamin ! Cours lui annoncer qu'il est père ! acheva-t-elle, tremblante de colère.

Invité

La jeune femme avait sortit sa baguette tremblotante dont quelques étincelles rougeoyantes virant au mauve s'étaient échappées. Elle gonfla la poitrine, la toisant de toute sa hauteur. Le regard animal, enragée au point de ne plus pouvoir faire marche arrière, les derniers mots de Bella lui firent perdre pied. Elle recula d'un pas, s'appuyant au passage au pied d'un lit sur lequel elle s'assit, le regard dans le vide.

- Tu racontes n'importe quoi..., murmura-t-elle en secouant la tête, sentant son cœur s'emballer et sa respiration s'agiter. Il n'a pas pu faire ça..., continua-t-elle en levant des yeux perdus vers elle. Tu mens! finit-elle par hurler, même si elle savait au fond d'elle-même que cette possibilité de Benjamin père était on ne peut plus probable, elle ne pouvait accepter de le savoir père indigne prêt à se servir de son propre enfant au sein d'une guerre aussi valeureuse lui soit-elle!

Tremblante et prise d'une nausée intense, elle mit sa main devant sa bouche, étouffant quelques larmes. Elle ne pouvait plus croire personne et ne savait décemment plus quoi faire d'autre.

Annabella fronça les sourcils, ne comprenant pas la réaction d'Euridice face à cette nouvelle, elle ne s'attendait pas à ce que cette annonce lui fasse autant perdre pied, et elle devait admettre qu'elle était gênée à présent. Observant les larmes de son amie qui menaçait de couler, la jeune femme se força à reprendre son calme, puis rangea sa baguette avant d'avancer sans geste brusque jusqu'à Euridice qui était à présent assise sur un lit d'infirmerie. Sans dire un mot, elle s'assit sur le rebord du lit, à côté de la jeune femme et se contenta d'attendre à côté d'elle que sa crise passe.

- Tu sais, commença-t-elle, je suis presque certaine qu'il n'est pas au courant pour cet enfant. Après tout, le cadre dans lequel Ethan a été Stupideçu est plus que flou, il serait logique que Benjamin ait autant de souvenirs de cet instant que j'en ai.

Elle s'arrêta, se demandant si ces révélations atténuaient le choc pour Euridice, ou bien si elle les amplifiaient. Soupirant, elle se releva et passa une mèche de ses cheveux derrière son oreille, puis acheva dans un souffle:

- Crois-moi, je souhaiterais que cela ne soit qu'une manipulation de ma part. Fort malheureusement, ce n'est pas le cas, et je suis tout aussi stupéfaite car j'avais toujours espérais au fond de moi que le père d'Ethan soit un serpentard.

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Euridice avait laissé Bella l'approcher, ne tenant plus sa baguette que du bout de ses doigts fébriles. Elle essayait vainement de se reprendre, sentant la présence de la jeune femme qui, au fond, ne se trouvait pas en meilleure posture qu'elle. D'un geste nerveux, elle essuya les larmes qui avaient dévaler son visage et garda les yeux baissés, écoutant attentivement ce que lui révélait Bella. Jusqu'à ces derniers mots qui la firent pouffer de rire. Un rire probablement nerveux mais qui, au lieu de passer ne fit que s'amplifier. Comment, dans un moment pareil, pouvait-elle encore penser à ce détail!

Le rire si soudain d'Euridice ne plu aucunement à la jeune femme qui en fut vexée, et se retourna afin de ne plus voir son amie qui n'arrivait plus à s'arrêter de dire. Annabella croisa les bras sous sa poitrine contre son cœur, et rétorqua dans un sifflement digne d'Inaya:

- C'est cela, moques-toi si cela te plait.

Soudainement, la jeune femme songea à la maison de Benjamin, ainsi qu'à leur précédente discussion, une affreuse révélation éclaira ses yeux, si affreuse qu'elle porta une main devant sa bouche et l'autre, elle la garda serré contre son cœur. Comment avait-elle pu faire ça ? Cela ne se pouvait, il ne devait pas savoir, et elle comptait bien tout mettre en oeuvre pour que jamais ce bruit sorte de l'infirmerie.

- Tu ne dois pas lui dire, lâcha Annabella dans un grincement de dent sinistre.

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Euridice se calma aussitôt, sentant que ce qu'elle considérait comme un détail plus qu'insignifiant pour elle, semblait être d'une importance capitale aux yeux de son amie. Elle reprit son calme et, d'une voix posée demanda :

- Bella..., je ne pense pas que la maison de Benjamin pose vraiment un problème aussi important que cela, si ? Enfin, je veux dire par là, qu'en tant que ... en tant que personne, il est ... c'est un garçon très bien. Cela ne devrait pas te freiner bien au contraire...

La jeune femme remonta sa main jusqu'à son front et se massa les tempes comme pour chasser un mal invisible, fermant les yeux elle essayait tant bien que mal de contenir sa colère, elle n'ignorait pas qu'il s'agissait d'un sujet sensible pour Euridice.

- Il ne s'agit pas de ça, trancha-t-elle d'une voix plus dur qu'elle ne l'avait voulu. Tu sais pertinemment ce qui me freine dans cette histoire, insinua Bella doucement, espérant ainsi que son amie comprendrait le nœud du problème.

Annabella était fatiguée de cette histoire, les tensions dans sa famille s'accumulaient depuis qu'elle avait pris la décision de s'occuper de son fils qui était considéré comme un moins que rien dans le cercle restreint des sangs-purs, et voilà qu'aujourd'hui elle découvrait que son fils n'était qu'un sang-mêlé, cela aller créer davantage de conflits qu'elle aurait souhaité éviter.