Petits conflits

Egone avançait d'un pas rapide, pour une fois, sans l'un de ses précieux livres. Non cette fois-ci, il était accompagné de deux jeunes élèves qui s'étaient battus et qui avaient finit par user de leurs magies. Ce qui avait finit avec un des deux élèves immobilisé par un Petrificus totalus. Aucun professeur n'étant dans le coin, le préfet de Gryffondor s'était donc sentit obligé d'intervenir...

Ils arrivèrent tous les trois devant le bureau de mademoiselle Serpe. Egone soupira. Il se tourna vers les deux élèves en leur jetant un regard blasé puis se tourna vers la porte pour toquer. L'élève, qui avait été pétrifié semblait aller mieux et le jeune préfet n'y était pas pour rien.

Tranquillement installé dans son bureau, elle profitait de la présence de son fils tant que le ministère ne disait rien concernant sa présence, ce qui ne saurait tarder, elle en avait conscience. Cependant, s'obligeant à chasser ses pensées négatives, elle s'occupa de faire avaler à Ethan le repas qu'il refusait manifestement de prendre lorsqu'elle entendit frapper:

- C'est ouvert, dit-elle d'un ton froid comme pour montrer déjà à l'arrivant qu'il la dérangeait.

Egone ouvrit la porte et entra. Les élèves restèrent à l'extérieur, surement bien trop effrayés. Le Gryffondor observa mademoiselle Serpe, puis un petit garçon qu'elle semblait nourrir. Il ne put cacher sa surprise mais il se reprit aussitôt.

- Veuillez m'excuser pour ce dérangement mais ces deux élèves se sont battu et on utilisé leur magie, je n'ai trouvé aucun professeur alors je suis venu... S'expliqua Egone. Il se tourna vers les élèves qui étaient encore à la porte.

Vexée de ne pas inspirer autant de crainte qu'elle aurait souhaité, la jeune femme préparé une punition des plus sévères. Elle arqua un sourcil en soupirant avant de se lever afin d'assoir son fils dans son fauteuil et non plus sur ses genoux. Sortant sa baguette, la jeune femme employa un ton des plus secs et une voix des plus doucereuses:

- Approchez vous deux.

Elle attendit l'entrée des élèves pour les toiser tout en ayant un visage fermé:

- Ainsi, vous vous battiez, dit-elle tout en descendant les marches de son bureau. Avec des sorts de plus... Petrificus Totalus, cracha-t-elle.

Ce sort l’écœurait, elle qui n'aimait guère employer de faibles sorts. La jeune directrice tenait fermement sa baguette dans sa main droite puis en pointa une sur un des deux élèves:

- Toi ! Hurla-t-elle subitement pour obtenir l'attention de l'intéressé. Tu as envie de te battre, je t'en prie.

Elle inclina la tête, un sourire cruel se dessina sur ses lèvres puis employant une voix beaucoup plus basse, ce fut presque dans un murmure qu'elle dit:

- Emploie un Doloris.

L'élève en personne resta interdit, il mit un moment avant de réagir.

- M-Mais... Ma-Mademoiselle... C'est un sort interdit ! bafouilla-t-il. Egone, lui ne pouvait s'empêcher de sourire discrètement. Il savait parfaitement que l'élève ne le ferait jamais, il était ce genre d'élève à se battre mais qui n'oserait jamais vraiment faire de mal. Il souffla et repensa à ce qu'il c'était passé dans la forêt, il perdit alors son sourire. Le préfet attendait simplement la réaction de Bella Serpe face à cette réponse pas très surprenante.

La jeune femme qui n'était pas d'un naturel patient, prit cette réponse comme la mauvaise, elle ne lui avait pas vraiment laissé le choix, et hurla:

- Endoloris !

Sans remords, elle lui lança le sortilège interdit, sachant qu'elle ne risquait rien puisque le ministère n'avait ni le pouvoir de la faire partir, ni le temps. Elle aurait pu craindre pour l'innocence de son fils, mais elle savait que sur ce point, l'enfant lui ressemblait. Un regard de braise, ses lèvres retroussés en un rictus méprisant, elle lâcha durant la séance de torture:

- Que cela te serve de leçon ! Lorsque l'on s'attaque à un ennemi, il n'y a pas de sortilèges moins puissant que celui-ci !

Elle lâcha prise et stoppa son sort, puis retourna sur son fauteuil en plaçant son fils sur ses genoux. Ethan n'avait pas prêté la moindre attention à la scène trop occupé avec Inaya.

L'élève qui avait subit le Doloris, était écroulé au sol, il avait crut mourir. Quelques larmes de douleurs demeuraient sur son visage.

- J-J'recommencerais plus ! bafouilla-t-il en se levant puis il quitta le bureau en titubant. L'autre élève murmura quelques paroles imprononçables avant de lui aussi quitter le bureau, aussi blanc qu'un linge. Egone n'avait pas réagis, il avait simplement observé la scène sans dire un mot. Une fois les élèves partit, il prit le soin de refermer la porte.

- Ce n'est pas que je suis contre votre "punition" mais, vous ne risquez pas des problèmes ? s'enquit le Gryffondor en s'approchant de son bureau. A vrai dire il comprenait bien, il n'aimait pas les gens qui se "battaient" de cette façon aussi enfantine.

- Avec qui pourrais-je en avoir ? Le ministère ? demanda-t-elle en laissant entendre un petit rire cristallin. Le ministre est bien trop occupé avec ses propres problèmes et nouvelles lois, pour avoir le temps de venir inspecter mes faits et gestes à Poudlard.

A nouveau, la jeune femme tendit le verre de jus de citrouille à son fils qui le bût pour son plus grand plaisir, qu'elle considéra comme une victoire, un signe que l'enfant s'habituait à elle. Doucement, elle déposa un baiser sur le front de son fils puis lui tendit sa propre baguette:

- Tu gardes ça pour maman, Ethan ?

L'enfant acquiesça rapidement et prit la baguette dans ses mains imitant sa mère sans les mots.

- Désirais-tu avoir une discussion avec moi, Egone ? s'enquit la jeune femme, un sourire arrogant sur les lèvres.

Egone observa l'enfant qui avait des airs de ressembles avec mademoiselle Serpe. Il fit un maigre sourire. Il ajusta son écharpe qu'il avait autour du cou malgré la température ambiante.

- A la base non, déclara-t-il. Mais vu que je suis là, je dois avouer que notre discussion dans la forêt à attisé ma curiosité.

Le Gryffondor tourna le regard vers le jeune garçon qui jouait avec la baguette de sa mère. Il ne put s'empêcher de sourire.

- C'est votre enfant ? s'enquit-il même s'il se doutait déjà de la réponse. Ne devrait-on pas vous appeler, madame ?

Annabella sourit face aux propos du jeune homme, mais n'avait pas l'intention de lâcher un seul mot pouvant compromettre son anonymat au sein des Mangemorts. Elle voulait être vu comme une simple Mangemort. Jetant un coup d'oeil à son fils, afin de vérifier qu'il ne risquait pas de se blesser, elle releva le regard vers Egone:

- En effet, c'est mon fils, répondit-elle un regard méfiant envers le jeune homme. Madame ?

Bella fut surprise de la question, mais elle fut également stupéfaite de savoir qu'elle faisait suffisamment âgée pour entrer dans cette catégorie.

- Je suis encore jeune, et toujours célibataire si cela t'intéresse, répondit-elle mutine. Ah tiens donc, en quoi ai-je attisé ta curiosité ? demanda-t-elle en rebaissant les yeux vers Ethan.

Egone eut un sourire amusé.

- Me voilà rassurer, cela veut dire que j'ai ma chance ? rétorqua-t-il taquin. Il n'était pourtant pas intéressé, du moins pour l'instant.

- Sérieusement, comment ne peut-on pas l'être ? C'était fort intéressant je dois dire...

Le préfet ne disait pas grand chose, il se doutait que si mademoiselle Serpe n'en avait pas dit plus, c'était très certainement pour une raison. Il ne voulait en aucun forcer les choses, surtout qu'il n'y parviendrait probablement pas. Egone avança encore un peu, laissant pour seule distance entre eux, le bureau. Il retira ses gants en cuir qu'il rangea dans l'une de ses poches en attendant une réponse de Bella. Cela prouvait bien qu'il n'allait pas quitter ce bureau dans l'immédiat.

Bella fut étonné de la répartie du jeune homme mais n'en attendais pas moins, elle garda un sourire amusé sur les lèvres et le regarda:

- Qui sait... Lorsque tu auras grandi un peu.

Cependant, elle retrouva très rapidement son sérieux lorsqu'elle comprit que le jeune homme n'avait visiblement pas envie de cesser ses recherches. L'ambiance devint tout de suite plus pesante, et le sourire de la jeune femme s'évanouit, laissant place à son habituel visage hautain:

- Eh bien, commença-t-elle, je suis flattée de savoir que j'ai pu captée ainsi ton attention cependant...

Elle reprit le verre d'Ethan qui était à présent vide, puis remit quelques mèches de ses cheveux en place:

- Je ne peux t'en confier davantage sans avoir la certitude que j'obtiendrais ta complète et constante fidélité. Ce qui me semble plus que compromis si nous continuons à jouez ainsi, acheva-t-elle en se penchant légèrement en avant.

Egone plissa les yeux. Cette chose qu'elle cachait semblait vraiment importante, des choses loin d'être pour des enfants tels que les deux élèves qu'il avait amenés plus tôt.

- Cela me semble problématique, comment pourrais-je promettre fidélité à quelque dont je ne sais rien ?

Le jeune homme passa une main dans ses cheveux. Il détestait les problématique, celle-ci se révélait difficile à résoudre. Il inclina la tête sur le côté.

- Avez-vous une solution à cela ? s'enquit-il avant de se mettre a sourire, un lueur de détermination brillait dans ses yeux. Sinon, je continuerais à jouer autant de temps qu'il le faut pour avoir les informations que je souhaite savoir, petit à petit... Ce n'est pas une menace, mais une vérité.

Un sourire franc se dessina sur le visage de la jeune femme qui trouvait décidément cet homme déterminé. Elle en vint à la conclusion qu'il avait probablement reçu la même éducation qu'elle pour lui ressembler autant.

- Voyons, je ne suis pas stupide. Imaginons que je te donne la solution à cet épineux problème, alors tu aurais la réponse à ta question initial, ce qui me déplairait fortement, vois-tu.

Elle s'arrêta quelques instants, détaillant Egone avant de décider que cette discussion n'était pas pour un enfant, elle se pencha et dit doucement à son fils:

- Ethan, veux-tu aller dans l'autre pièce jouer avec Inaya je te prie ?

Le principal concerné se retourna vers sa mère, un sourire aux lèvres, il déposa un baiser sur la joue de sa mère et se tortilla pour descendre de ses genoux avant de suivre le serpent dans l'autre salle. Une fois assurée que l'enfant ne pouvait plus entendre, elle reprit:

- Que cherches-tu exactement ? Peu d'élèves s'aventurent ainsi dans mon bureau, et encore moins pour discuter, je pense pouvoir affirmer que tu en as conscience, non ? Vois-tu, continua-t-elle en se penchant un peu plus en avant, les coudes posé sur le bureau et ses mains tenant son menton, je ne peux m'empêcher de me demander à quoi tu peux bien penser obtenir de moi comme réponse.

Egone regarda l'enfant s'éloigner avec le serpent, un sourire sur les lèvres. Il pensait que c'était mieux aussi. Il reporta ensuite à nouveau son attention sur Bella. Son sourire s'effaça lentement.

- Mademoiselle, je souhaite simplement savoir pour quelle raison vous "chercher" des gens, ni plus, ni moins, dit-il avant de marquer une longue pause. Il croisa les bras et se pencha légèrement.

-J'ai bien conscience que peu de personnes viennent ici, mais ils ne sont pas moi, eux on peur, moi non, rétorqua-t-il avant de sourire. Je suis là pour savoir en quoi je vous intéresserais, pour flatter mon ego, pour calmer ma curiosité... Je ne sais pourquoi cela vous déplairait mais voyez le bon côté des choses, vous avez une chance, si vos raisons me semblent louables, d'être fidèle.

Laissant tomber sa tête en arrière, elle soupira puis releva sa tête afin de le voir pour lui répondre.

- N'as-tu jamais entendu dire que les Serpentard gardaient les secrets comme personne ? Il paraîtrait même que nous les emmenons avec nous dans notre tombe, dit-elle comme une confidence. Que cela soit ton égo, ou encore ta curiosité, je n'assouvirais aucun des deux. Ceci restera confidentiel jusqu'à ce que je l'ai décidé.

Doucement, elle se releva et fit le tour de son bureau, ne cessant de fixer le jeune homme. Elle savait pertinemment qu'il ferait une excellente recru, mais il était encore trop tôt pour reconquérir leur gloire passé, il fallait attendre le moment opportun.

- Cela serait tellement dommage de blesser un si beau jeune homme, se moqua-t-elle, je ne suis pas certaine que tu saches supporter la douleur, tout en parlant elle passa un doigt au niveau du cœur d'Egone avant de le retirer.

Egone fit une moue presque vexé, il ressemblait presque à un jeune enfant.

- Me voilà fort déçu ! déclara-t-il en décroisant les bras, il l'avait dit de manière presque théâtrale. Au moins il aurait essayé, enfin ce n'était pas comme s'il arrêterait. Mais je le saurais un jour ou l'autre, croyez moi.

Le Gryffondor regarda mademoiselle Serpe faire le tour du bureau, puis il sourit face à ses dires.

- Pardonnez moi mais je crains que je sois habitué à la douleur, loin d'être masochiste, mais je laisserais sans peur la mort m'emporter s'il le fallait, affirma-t-il. De nombreux souvenirs refirent surface, si bien qu'une mine de dégoût apparut sur son visage un instant.

- Oh, tu crois cela ? Mais la mort n'est pas la souffrance, loin de là, affirma-t-elle repassant son doigt près de son cœur mais cette fois-ci, elle lui entailla la peau. Vois-tu, elles sont si différentes mais tout de même si complémentaires, car l'une ne peut exister sans l'autre.

La jeune femme descendit de l'estrade et marcha jusqu'au milieu de la pièce, ne tournant que le buste pour apercevoir Egone, elle soupira:

- Tu n'as aucune idée de la répercussion qu'aura mes confessions sur ton esprit. Il sera tourmenté, ton cœur serré à chacune de tes respirations... Une vie maudite dû à la stupidité et à la cupidité des sorciers.

Egone ne broncha pas, il l'a laissa faire sans dire un mot puis il la suivit du regard. Il fourra ses mains d'un air nonchalant, puis poussa un long soupire, presque ennuyé. Cela ressemblait à une morale ou à une mise en garde et il avait horreur de ça.

- Au moins il y aura une raison à ce sentiment, c'est beaucoup simple que ce même sentiment sans raison valable, dit-il avant de sourire. Surtout si c'est pour une cause réellement importante... Mon esprit ne pourra pas être tourmenté plus qu'il ne l'est déjà, peut-être même que cela, m'aidera à me trouver, songea le préfet, presque rêveur. Puis il souffla.

- Mademoiselle, je pense être plus résistant que vous ne le pensez, sinon je ne serais pas là, acheva-t-il.

- Terriblement déterminé, dit-elle en se mordant la lèvre. Mais si obstinée, continua-t-elle blasée. Certes, les leçons t'ennuient, mais cela reste vrai. Méfies-toi du chemin que tu veux prendre cher Egone, cela pourrait te coûter ton âme.

La jeune femme retira sa veste qui dissimulait jusqu'à présent une chose encore inconnu aux yeux d'Egone, une chose qui pourrait tout faire basculer: sa marque. Elle laissa ses bras nue à la vue du jeune homme et attendit une réaction de sa part, bonne ou mauvaise, sachant qu'à une mauvaise elle n'hésiterais nullement à lui lancer le sortilège d'oubli.

Egone ne put s'empêcher de s'approcher pour détailler la marque. Elle ne lui était pas inconnu. Il fit un petit sourire, fier qu'il ait réussi à avoir ce qu'il voulait car maintenant c'était clair.

- Mangemort... Dit-il tout simplement rien ajouter. Il croisa à nouveau les bras en perdant son sourire. Il était vrai que les Mangemorts étaient plutôt Serpentard, il s'en voulait presque de ne pas y avoir penser plus tôt.

- Vendez moi votre clan, il faut bien que je prenne ma décision maintenant, non ? lança-t-il. Non pas qu'il n'avait rien entendu à propos de ce clan, non, il voulait savoir pour Bella, qu'est-ce que c'était. Il joignit un instant des mains devant sa bouche. Il réfléchissait... Puis il sourit à nouveau.

- Et si finalement je ne suis pas intéressé, faites moi oublier ces moments, comme ça vous n'aurez aucun soucis, quoi que même sans me faire ça, vous aurez ma parole que cette discussion restera entre nous, affirma-t-il. Après tout, c'était lui qui avait insisté et il était loin d'être lâche, au point de ne pas tenir sa parole même s'il s'agit finalement d'un ennemi.

La jeune femme le laissa observer sa marque sans dire un mot. Malgré le fait qu'elle l'avait depuis plusieurs années, elle ne pouvait s'empêcher elle-même de la contempler. Délicatement, elle passa un doigt dessus, dessinant les contours de la marque noir en ayant un sourire étrange sur ses lèvres rouges. Son regard était comme hypnotisé par ce dessin et ce fut sans surprise qu'elle acquiesça à la remarque du jeune homme:

- Quoi d'autre ? répondit-elle une pointe de fierté dans sa voix. Quoi de plus logique pour une personne de mon rang d'avoir prêter serment, je suis étonnée que tu ne t'en sois pas douté plus tôt.

Ne prenant pas la peine de cacher à nouveau sa marque, Annabella plongea son regard dans les yeux d'Egone, comme si on l'avait piqué à vif, ce qui était le cas. La jeune mangemort était outrée qu'un jeune homme de sang pur ne soit pas au courant de leurs actions. Bien entendu, la jeune femme n'en montra rien, après tout elle se devait de jouer son rôle.

- Tes parents ne t'ont donc jamais conté nos exploits ? demanda-t-elle moqueuse. Et de plus pourquoi t'effacerais-je la mémoire si cela ne t'intéresse pas ? Il sera bien plus distrayant de te voir te battre contre le fait qu'une mangemort ait le pouvoir ici.

Egone fourra une nouvelle fois ses mains dans sa robe Gryffondor, il poussa un léger soupire.

- Je dois avouer que moi-même je me trouve assez idiot, c'était pourtant bien simple d'y penser, déclara-t-il, une nouvelle fois, il se sentait vaincu et il avait horreur qu'on lui fasse remarquer. Puis il fit un sourire. Oh oui, il en avait entendu sur les Mangemorts, un peu de tout... Et ses parents en avait fait tout une discussion qui revenait régulièrement sur la table...

- Si, si, dit-il. Mais disons que ce n'est que des mots de non-mangemorts, moi je veux savoir votre version, si vous préférez... Et puis peu importe si c'est les mangemorts qui ont le pouvoirs, parce que si ce n'est pas vous, ce sera quelqu'un d'autre et pour l'instant, moi ça ne change rien à ma vie.

Oui peu importe, si Egone refusait, il savait qu'il n'irait pas pour autant se réfugier chez le camp adverse. Pour l'instant, il avait sa propre personne et les choses qu'il pensait être bon, c'était ce que qui comptaient.

La jeune femme soupira, elle n'avait pas vraiment l'envie ni le temps de vendre son camp comme disait Egone, cela l'avait toujours ennuyé, soit on se sentait mangemort, soit non. Ce fut donc à contre-cœur qu'elle reprit place dans son fauteuil pour faire face au jeune homme et commença son récit:

- Je connais parfaitement ce que les sorciers pensent de nous, des meurtriers décimant les sangs impurs... Certes, je ne nie pas qu'à l'époque de l'ancien dirigeant, c'était ainsi, cependant nous avons bien d'autres buts que de réduire à néant une race qui ne peut en aucun cas nuire à notre survie.

Elle se pencha en avant, posant ses avants bras sur son bureau et croisant ses jambes, elle reprit:

- Notre actuel dirigeant pense qu'il serait plus sage de nous faire accepter par la communauté magique autant que non magique, après tout nous ne sommes en aucun cas des monstres qu'il faut mettre au bûcher. Et puis, entre nous, si les mangemorts étaient réduit à néant, qui s'opposerait aux nouvelles lois du Ministre ? dit-elle en grinçant des dents, se forçant à garder son calme sur ce sujet.

Egone avait bien remarqué que cela l'ennuyait mais pour lui s'était important. S'il n'était resté qu'à ses rumeurs idiotes ou ancien fait, il aurait simplement refusé, tuer les sangs-impurs, c'était loin d'être son truc, loin de là. Malgré le fait qu'il les trouve pour la plupart très faible, il avait tout de même une petite sympathie envers certains qui se révélaient bien courageux d'entrer dans ce monde bien trop fort pour eux.

Le préfet fit un maigre sourire. Mademoiselle Serpe marquait un point en parlant des lois du ministre.

- Disons que je vois les choses autrement, rétorqua-t-il simplement.