Trahison et désillusion.

On avait tiré le ministre de son lit en plein milieu de nuit, une affaire de la plus haute importance lui avait-on dit. Forcé de se préparer en toute hâte, Théodore avait transplaner au Ministère sans se soucier de prévenir la chef des Aurors.

Alors qu'il arrivait dans la salle, ayant revêtis son habit afin de présider ce conseil, il marcha d'un pas vif afin de rejoindre son siège. Tout en prenant place, il dû retourner la tête à deux reprises, croyant s'être trompé d'endroit. La stupéfaction se lu sur le visage du Ministre qui comprit que l'auror ayant comploté contre eux n'était autre qu'un jeune chef dont il avait lui-même approuvé le grade. Ce fut avec difficulté qu'il reprit contenance et déclara:

- Benjamin Caudelier, dit-il d'une voix dur qui ne laissait rien présageait de bon pour le jeune homme. Vous êtes inculpé de haute-trahison envers le monde magique. Les chefs d'inculpations sont les suivante, reprit-il, attaque d'un de vos supérieurs ainsi que désertion.

Théodore cru avoir une attaque lorsqu'il poursuivit:

- Vous êtes accusé d'avoir comploté avec les ennemis de l'Etat en les personnes d'Annabella Serpe et d'Euridice McMillian, deux mangemorts auquels vous auriez fourni des informations plus tôt dans la soirée, en quittant votre poste, acheva-t-il avec difficulté en lisant le nom de son ennemi mortel. Osez-vous niez avoir été en compagnie de ces deux femmes ?

Invité

A peine revenu du champ de bataille, que Benjamin s'était vu convoqué de toute urgence dans les bureaux de l'Organisation. Privé de sa baguette et neutralisé, il avait été emmené de force au sein même du Ministère de la magie.

C'est donc debout, pieds et poings liés, au milieu de la salle du conseil, que Benjamin attendait patiemment que le Ministre en personne fasse son entrée. Au fond de lui, il savait. Oui, il savait parfaitement ce pour quoi il était là, mais il espérait que tout ceci ne soit qu'un autre de ces cauchemars desquels il était souvent victime ces temps-ci.

Mais lorsque le Ministre fit finalement son entrée et qu'il entendit les chefs d'accusation dont on le portait garant, il ne pu se contenir davantage.

- Je ne regrette absolument pas d'avoir contraint cet homme au silence, dit-il simplement en parlant de son supérieur. Il ne sait visiblement pas comment gérer des troupes sur le terrain. C'est à lui que l'on doit le massacre pur et simple de plus des trois-quarts des hommes qui ont été envoyé en mission ce soir. Je considère n'avoir effectué rien de moins que mon devoir, monsieur le Ministre ! Je n'ai pas non plus déserté le champ de bataille! J'y ai été contraint, s'expliqua-t-il. Le combat dans lequel j'ai été pris ne m'en a pas laissé le choix. J'ai donc vaincu mon ennemi et suis revenu aussitôt.

Reprenant un peu plus d'aplomb, Benjamin continua de se défendre :

- En ce qui concerne cette histoire d'échange d'informations, elle est tout bonnement ridicule, s'exclama-t-il avant d'éclater de rire. Vous et moi, savons très bien que je n'ai plus eu de contact avec Euridice McMillian depuis que vous l'avez démise de ses fonctions... Pour ce qui est de cette autre femme, je n'en ai jamais entendu parler...

Théodore observa le jeune homme dont il devinait déjà les mensonges:

- En aucun cas, vous n'avez le droit de prendre une telle décision sans avoir consulté au préalable Kendra Storm ! Il me semble qu'elle a était réellement trop indulgente avec vous, lâcha-t-il toisant Benjamin du haut de son piédestal. Et si mes informations sont exactes, vous-même avez conduit pas plus tard que dans la soirée une escouade de 5 de vos collègues qui ont étaient tous décimés également. Il est étrange de constater que vous seul survivez à ces attaques de Mangemorts, ne croyez-vous pas, fit-il mine de demander alors que son ton indiquait clairement sa prise de position.

Sans regarder le jeune chef, il fit mine de lire le rapport avant de laisser apparaître un mince sourire aux mensonges de ce dernier.

- Je pourrais faire abstraction de ce premier mensonge concernant vos rapports avec Mademoiselle McMillian, bien qu'un de nos hommes ait rapporté vous avoir vu auprès d'elle durant le combat de ce soir. Mais je doute fortement que vous ne connaissiez pas Annabella Serpe alors qu'elle n'est autre que la mère de votre fils, rétorqua-t-il avec un air condescendant, sachant qu'il tenait Benjamin. Niez vous toujours avoir eu des rapports avec cette femme, à présent ?

Le ministre attrapa une petite pochette qui était reposé à côté du dossier, et en sorti un mince pendentif où une émeraude y était attaché. Le tendant au-dessus de sa tribune, il le montra au jeune homme:

- Ceci vous a était confisqué à votre arrivé, enchaîna-t-il vivement. Je suppose que l'on vous en a fait cadeau, qui ? Je vous conseille de répondre sans plus de tromperie car il ne nous sera guère difficile de retrouver la propriétaire étant donné le sortilège placé dessus.

Invité

Droit et sûr de lui, Benjamin écoutait attentivement les dires du Ministre, ses pensées fusant au travers de son esprit à toute allure. Serrant les dents, il répondit :

- J'aurai préféré mourir que de voir mes hommes se faire lyncher par ses fumiers, cracha-t-il en toute honnêteté.

Laissant le Ministre continuer de lire son rapport, le jeune homme tenta de reprendre quelque peu contenance face à ce qu'il était en train de vivre. Puisant ses dernières forces pour tenter d'avoir l'air dans son droit, le jeune homme ne pu rien faire en voyant le pendentif d'Annabella entre les mains du Ministre. Coincé, il ferma les yeux, prêt à renoncer, mais avant...

*Incendio !*

Le pendentif, toujours entre les doigts de Théodore Warren s'enflamma aussitô, détruisant ainsi le seul moyen que les Aurors avaient pour atteindre Annabella et Ethan.

Relevant la tête vers le jeune homme, Théodore garda un sourire suffisant:

- Il demeure tout de même, tout à fait étrange, que vous soyez le seul survivant de ces massacres.

Poursuivant son accusation, il dû lâcher le pendentif qui devint brûlant entre ses doigts, jusqu'à prendre feu et se consumer. Le sourire du ministre s'effaça, laissant place à la colère. Néanmoins, malgré ce témoignage sourd, les preuves contre le jeune auror étaient plus que probantes. Se relevant de son siège, il empoigna le petit marteau en bois posé à sa gauche:

- J'aurais dû m'en douter ! Benjamin Caudelier, je vous déclare dès à présent ennemi du monde magie, dit-il tout en intimant aux gardiens d'attraper le jeune homme. Par conséquent, la sentence sera la suivant, vous irez finir vos jours à Azkaban !

Tandis que les gardes l'attrapaient, il ajouta:

- Ne vous en faites pas pour votre fils, et vos amies, ils vous rejoindront bientôt !

Invité

Son regard enflammé toujours dirigé sur le collier, il savait qu'il venait lui-même de courir à sa propre perte. Et, lorsqu'il entendit la sentence finale, le jeune homme ne répondit rien, résigné à accepter son sort. Mais alors que les soldats l'embarquaient brutalement et que les dernières paroles du Ministre l'atteignaient telles une flèche en plein cœur, il fut envahi d'une rage telle qu'il se dégagea prestement de l'emprise des deux hommes et couru jusqu'à l'estrade.

- Vous ne les aurez jamais ! Et si seulement vous aviez au moins ne serait-ce qu'une seule petite chance de les avoir..., ironisa-t-il en riant, avant que les gardes ne le saisissent à nouveau pour l'emmener à son nouveau lieu de résidence.

[FIN DE RP POUR BENJAMIN CAUDERLIER]

Il serra les dents à l'affront du jeune homme, se relevant immédiatement:

- Emmenez-le ! Je suis certain que vous apprécierez avec joie la douce compagnie des détraqueurs, rétorqua-t-il piqué au vif par l'ironie de Benjamin.

En voyant sa garde personnel se retiré avec l'ancien chef, il se laissa tomber dans son siège où il avait présidé quelques secondes plus tôt. Empêcher la traîtrise des aurors était réellement une tâche ardu, ce qui renforça la haine du jeune ministre qui ne chercha pas plus loin celle qui montait ses troupes contre lui.

- Ramenez-moi Annabella Serpe, intima-t-il à ces officiers en quittant la salle. Faites parvenir à Kendra un ordre d'attaque contre le Manoir ! Et... J'ai bien peur que la tête d'Euridice McMillian soit mise à prix, tuez-là.

Marchant vivement, tout en jetant sur le sol le collier à présent inutile, il ajouta:

- Oh, et ramenez-moi la vipère vivant, je veux la voir moi-même se courber l'échine devant moi !

Puis il sorti de la salle, transplanant.

[ FIN RP MINISTRE ]

Après avoir reçu la nouvelle de la détention de Benjamin, le plan de guerre s'était vite profilé entre Annabella et son second qui avait établi une attaque précise et dirigé contre Azkaban. Une mission des plus périlleuses mais certes pas moins importante pour l'avenir non pas de la guerre, mais d'un enfant. Ayant transmis les directives à ses subordonnés, la jeune femme avait transplané avec le jeune mangemort non loin de la prison, sur une petite esplanade en contrebas des rochers.

En effet, il était impossible de transplaner dans l'enceinte même, il leur fallait donc atterrir en dehors afin de créer eux-même une brèche pour pénétrer le bâtiment sans être forcé de faire face de front aux Aurors ainsi qu'aux détraqueurs. Après avoir évalué le nombre d'ennemis qui gardé la tour, la jeune chef se tourna vers son second avant rediriger son regard vers le haut de la forteresse.

- Embuscade..., souffla-t-elle sans être réellement surprise. Théodore s'attendait probablement à notre venu, il a renforcé la garde.

Réfléchissant un court instant, elle réajusta le col de sa tenue et poursuivit:

- De toute manière, nous n'avons plus le choix. Ils ont certainement repérés notre présence, conclut-elle en transplanant sur d'autres rochers qui menait à l'entrée d'Azkaban tout en se servant de sa baguette pour maîtriser les vagues qui menaçaient de s'abattre sur elle lors de sa traversée.

Egone observa le haut de la forteresse. Il n'avait pas eut besoin de la remarque de Bella pour remarquer l'ennemi.

« Le contraire m'aurait étonné, en même temps si on veut avoir une chance de le sauver c'est maintenant qu'il faut y aller et ils le savent aussi. » déclara-t-il.

Il transplana alors puis suivre Bella tout en la regardant maîtriser les vagues sans aucune difficulté.

« Doit-on essayer d'en neutraliser le plus d'ennemi discrètement ou est-ce que nous fonçons dans le tas ?» s'enquit-il en faisant tournoyer sa baguette, prête à être utilisée.

Invité

Cachées non loin des troupes des Mangemorts, celles de l'Ordre attendaient patiemment la suite des directives données par la jeune McMillian. Cette dernière, couchée sur le sol, scrutait les environs tout en communiquant avec ses chefs de section.

- Moui... ils nous attendent..., dit-elle finalement en apercevant les hommes supplémentaires qui montaient la garde et dont la présence signalait celle de troupes additionnelles sûrement placées en embuscade.

Dans un parfait silence et avec une lenteur calculée, Euridice leva alors le bras, attendant patiemment le bon moment pour que ses troupes chargent et prennent la tour d'assaut. Observant du coin de l’œil les moindres faits et gestes de ses alliés qui se situaient en contrebas, elle nota alors l'intervention d'Annabella et de son second qui s'élançaient déjà pour faire leur entrée.

- Allons leur montrer de quoi nous sommes capables, s'écria-t-elle mentalement en donnant le feu vert à ses hommes.

En abaissant soudainement le bras, les troupes situées à l'arrière se levèrent comme un seul homme et se mirent à briser les défenses de la tour d'Azkaban. Alors que les autres troupes s'élançaient vaillamment dans le seul et unique but de faire face à celles des Aurors qui ne tarderaient pas à sortir de leur trou pour leur faire payer cet affront.

La jeune femme cessa d'avancer lorsqu'elle entendit un bruit autre que celui des vagues s'écrasant violemment sur la roche. Relevant la tête, elle se pencha aussitôt tout en attrapant Egone par l'épaule pour le forcer à se pencher également, en voyant un sortilège venir vers eux. Annabella dégaina rapidement sa baguette afin de stupéfixier le gêneur.

- Foncer dans le tas ne ferait que démontrer à tous que l'attaque du fort n'est qu'une simple diversion, répondit-elle indifférente à la situation. Et il ne leur faudrait guère de temps avant de mettre la main sur nous.

Préférant ne pas prendre le risque d'une éventuelle second attaque, la jeune chef lança un sortilège de désillusion sur elle et son second. Avançant lentement, et avec prudence jusqu'à pouvoir poser la main sur les dalles toutes aussi froides les une que les autres. Frôlant la pierre du bout de ses doigts, et recula de quelques pas. Annabella ferma doucement les yeux avant d'expier dans un murmure un sort.

Faire exploser la pierre aurait été tout aussi efficace, cependant, leur intention de surprise aurait été réduite à néant. Avançant à nouveau légèrement vers la pierre, la jeune chef tendit son bras en avant tout en marchant. Lorsqu'elle en vint à toucher les dalles, elles fléchirent et devinrent semblables à une simple gelée franchissable en passant au travers.

- Il n'y a plus d'alternatives, lâcha-t-elle sombrement avant de s'engouffrer totalement dans les bas-fond d'Azkaban.

Intégrant les informations du mieux qu'il put, il avait suivi le départ de sa chef. Perché avec son petit escadron sur le bord d'une falaise, il regardait de loin la tour imprenable. L'endroit le plus craint par tout mangemort se respectant, et il y allait de leur plein gré. Le jeune lieutenant n'avait rien osé dire lors de la décision de sa supérieur, mais à son sens, il s'agissait-là d'une mission suicide.

Orfeo se dit qu'Annabella aurait plutôt dû éviter de répondre à la demande de ce que son cœur lui avait ordonné, afin de mieux réfléchir avec son esprit. Car il ne voyait pas d'autres explications, habituellement, la jeune femme n'était pas aussi imprudente vis à vis des siens. Réprimant un léger grognement de frustration, il fit signe aux autres de le suivre prudemment.

- Désillusionez-vous, ordonna-t-il d'une voix ferme mais non moins froide. Nous attaquerons sans qu'ils puissent voir d'où viennent les sorts.

Enserrant ses doigts autour de sa baguette, il expira avant de transplaner sur le toit du bâtiment avec ses semblables qui le suivirent aussitôt, de la même sorte.

Egone suivit Bella, alors qu'il revoyait la carte dans sa tête, elle le baissa un fois pour lui éviter un sort puis le désillusionna. Il continuait de suivre sa cheffe en réfléchissant à quel endroit pourrait être Ben exactement et comment y accéder, du moins à partir de la carte...

« Je le pense aussi... » confirma Egone avant de traverser le mur grâce au sort de Bella.

Il n'eut aucun mal à faire à trouver, sur la carte qu'il revoyait en tête, où ils étaient mais aussi quel chemin prendre.

« On devrait prendre la gauche.» proposa le mangemort laissant pourtant le loisir à sa supérieur de décider.

Une fois que la jeune femme eut pénétré les lieux, elle fut prise d'un profond malaise en voyant la décoration sordide du lieu. Il est certain que les rumeurs n'étaient en aucun cas exagéraient. Autour d'eux, les murs suintaient tandis qu'une désagréable odeur la prit à la gorge, la forçant à froncer le nez tout en laissant échapper un léger toussotement.

* Probablement le nombre de cadavre innombrables, conclut-elle en silence dans un sentiment de dégoût encore jamais ressenti auparavant*

Malgré son malaise quand à l'endroit, Annabella s'obligea à se ressaisir car il n'était pas question de perdre son sang-froid dans cette situation. Elle dû plisser les yeux pour parvenir à trouver son chemin dans ses multiples galeries sombres dont la plupart menaient à une mort certaine. Expirant un bon coup, elle porta une main à sa poche intérieur presque inconsciemment avant de se tourner vers son second:

- Probablement, répondit-elle dans un murmure afin de ne pas alerter les possibles patrouilles. Il n'y a plus qu'à espérer qu'ils aient placé Benjamin dans les basses cellules car nous serons bien en peine d'atteindre là-haut, poursuivit-elle en resserrant sa prise sur sa baguette et en murmurant, lumos.

Prenant le chemin de gauche, la jeune chef prit garde à ce que ses pas ne soit pas des plus audibles et dû pour cela éviter les flaques d'eau transformé en givre qui se formait sur le sol. La baguette tendu devant elle, Annabella s'enfonça dans les bas-fonds de la tour.

Après avoir donné le chemin, Egone sentit l'odeur métallisée et on ne peut plus désagréable à forte dose comme là, il regretta même d'avoir porté attention à cette puanteur abominable car il avait à présent énormément de mal à en faire abstraction. Il n'avait aucun mal à s'imaginer ce qu'il avait pus se passer dans cet prison, l'odeur ne confirmant que ses propres hypothèses et d'autres rumeurs extérieurs.

« Lumos... » souffla-t-il en essayant de ne pas faire trop attention à l'odeur.

La faible lumière n'éclairant tout juste à un mètre devant lui, histoire qu'on ne remarque pas trop facilement la lumière provenant de la baguette. Le Gryffondor avança tout en assurant ses pas léger pour éviter des bruits inutiles faisant paniquer les particules de poussière autour de lui. Bien sur, il était prêt à attaquer la moindre chose ou personne les ayant remarqué, silencieusement.

Le silence était le plus grand de leur allié mais le temps était leur ennemi. S'ils prenaient trop de temps pour trouver Benjamin, cela deviendrait beaucoup trop risqué. Les détraqueurs ne sauraient tarder à les repérer.

Tentant désespérément de retenir son envie de vomir face à la puanteur funéraire des lieux, Annabella fit également tout son possible pour ne pas prêter davantage d'attention au rat qui faisait une course effréné dans le long corridor. Pendant que la jeune chef fit abstraction de tout ceci, elle ne put s'empêcher de songer qu'il fallait réellement avoir des problèmes pour créer un endroit comme celui-ci. Et dire qu'on avait envoyer nombre de ses semblables ici...

Tout d'un coup, la jeune femme s'arrêta net au détour d'un couloir, se cognant dans le jeune Heartfield qui l'a suivait de près. Retenant sa respiration, elle observa plus en détail ce qu'elle avait cru des détraqueurs pour n'apercevoir en faite que deux Aurors qui jouaient tranquillement, semblant faire abstraction du lieu où ils se trouvaient.

Un léger grognement fut émis par la jeune femme qui fut énervée contre elle-même d'avoir eut pendant un court instant, un frisson. Ne prenant pas la peine de se rendre visible à nouveau, Annabella se planta devant l'un des gardes et lui enfonça sans vergogne sa baguette dans le thorax:

- Impero, cracha-t-elle d'un ton impérieux dans un murmure avant de retirer sa baguette.

Sans attendre une réaction de l'autre, elle attrapa l'homme par la racine de ses longs cheveux, l'obligeant à se relever avant de lui susurrer acerbe:

- Mène-moi à l'auror que vous avez amené plus tôt dans la soirée.

Invité

Depuis son point d'observation, Euridice avait pu observer Egone et Annabella éviter de justesse une attaque surprise pour finalement faire leur entrée au cœur même d'Azkaban.

- Courage..., souffla-t-elle.

Alors que ses hommes entraient dans la mêlée des Aurors qui apparaissaient tels des abeilles protégeant leur nid, elle aperçu des sortilèges pleuvoir d'un peu partout.

- Orfeo, sourit-elle.

En effet, les troupes Mangemorts ne faisaient, pour le moment, qu'une seule bouchée de leurs adversaires, couvrant même les troupes de l'Ordre depuis les toits de la prison.

Du haut de son poste d'observation, le jeune chef qui venait fraîchement d'être nommé en remplacement à Benjamin n'était pas dupe. Il savait qu'il ne s'agissait que d'une question de temps avant que les mangemorts viennent attaquer le fort afin de venir chercher leur précieux agent double. Ayant reçu des instructions de Kendra Storm en personne, il savait que ses hommes devaient empêcher l'évasion de ce dernier, mais également attraper les deux jeunes femmes qui allaient se présenter lui.

Malheureusement pour le jeune homme, il n'avait eut qu'une brève description de la chef mangemort pour la capturer en revanche, son regard s'illumina d'un éclat malsain lorsqu'il remarqua la seconde femme qu'il ne connaissait que trop bien. Cette fois-ci, il n'était pas question d'envoyer un subordonné faire sa tâche. Adoptant un visage fermé, il transplana devant la jeune chef de l'Ordre et dégaina aussi sec sa baguette:

- Il était insensé de croire que vous resteriez immobile face à l'emprisonnement de ton cher acolyte, dit-il en ouvrant les hostilités avant de lancer sans attendre un stupéfix à la jeune femme.

Alors qu'Egone pensait déjà à quel chemin pendre, il s'arrêta se cognant contre Bella, il inclina légèrement la tête... Avant de voir deux Aurors jouer tranquillement... Ah... Sur ce jeu, ils avaient misés leur vis sans le savoir.

Tandis que sa cheffe lança un joli sort pour prendre possession de lui, Egone se tourna vers celui qui après un moment de terreur, voulut s'enfuir. Ennuyé, le jeune Gryffondor lui lança un sort de pétrification. Il sortit un poignard de sa ceinture et lui trancha la gorge. C'était beaucoup plus silencieux qu'un autre sort. Après l'avoir silencieusement tué, le jeune préfet désillusionna le corps inerte de l'Auror pour que personne ne soit alerté. Le sang ? Personne n'y péterait attention, avec cette obscurité, ils ne penseront qu'à une eau dégueulasse.

Egone se tourna ensuite vers Bella et son nouveau guide. Cela était effectivement plus simple. Pendant qu'il les guiderait, le mangemort pourrait alors annoté mentalement toutes les différences avec la carte qu'il avait mémoriser.

Invité

La jeune McMillian occupée à gérer ses troupes sur le terrain et concentrée sur les tirs ennemis alentours, sursauta lorsqu'elle vit un de ses anciens équipiers membre de l'Organisation apparaître devant elle. Dès le premier coup d’œil, elle remarqua que le rang de Benjamin lui avait été attribué pour le remplacer. Prise au dépourvu, elle eut juste le temps d'esquiver son attaque d'un geste de défense purement machinal. Un automatisme salvateur qui lui provenait de ses innombrables heures d’entraînement au sein de l'Organisation mais aussi de l'Ordre où, à présent, elle enseignait son savoir à ses hommes. Le voyant si sûr de lui, la jeune femme se plaça fièrement face à lui avant de légèrement pencher la tête sur le côté d'un air purement provocateur :

- Ce qui est vraiment insensé dans cette histoire c'est qu'ils aient eu la flemmardise de te choisir toi pour chef de section, pouffa-t-elle en se préparant à la contre-attaque. Qu'est-ce que ça fait de savoir que tu ne seras jamais que le piètre remplaçant de celui que tu considères comme un traître mais qui même de par ce statut, sera toujours meilleur que toi !

Sans répondre un mot, l'homme n'eut d'autres choix que d'exécuter les ordres reçus, ne portant aucune attention à la mort soudaine de son compagnon qui venait d'être égorgé sous ses yeux pourtant.

Annabella jeta un rapide coup d’œil entendu à son second qui venait de neutraliser le deuxième. Si la situation avait été différente, la jeune chef aurait probablement esquissé un sourire, ils faisaient décidément une bonne équipe. Au fur et à mesure de leur avancé qui était plus rapide grâce à leur guide, la jeune femme pouvait entendre des hurlements déchirants lui parvenir. Elle réprima un frisson lorsqu'elle s'imagina à la place de ses gens, puis se concentra sur l'homme devant elle, tenant toujours sa baguette vers lui au cas où le sortilège serait contré.

Soudain, l'air se fit de plus en plus glacial, oppressant la respiration de la jeune chef qui se tourna vers Egone, craignant de comprendre ce qui était en train de se passer. Sa respiration devint presque saccadé lorsqu'au détour d'une des nombreuses cellules, elle s'aperçut du subterfuge auquel avait eu recours les aurors. Obligeant l'homme à se retourner, elle l'agrippa à la gorge:

- Ce n'est pas un auror, imbécile, hurla-t-elle sans pouvoir se contenir tandis que sa prise se faisait plus faible à cause du froid qui lui glacé les os. Où est-il ?

L'atmosphère se fit de plus en plus lourde, et bientôt l'homme ne pu être en mesure de répondre, tout comme elle lorsqu'elle se tourna vers la cellule et vit les détraqueurs tentait de faire ce qu'il faisait de mieux. Avec difficulté, Annabella parvint à murmure un rapide expecto patronum et se détacher du mur pour rejoindre Egone.

Les mâchoires serrés, il fixa avec rage la jeune femme et répliqua aussitôt:

- Meilleur, et pourtant toujours aussi stupide ! S'il avait eu un brin de jugeote, tout comme toi, vous auriez éviter de ruiner vos vies, répliqua-t-il avec hargne avant de poursuivre. Incarcerem !

Toujours désillusionné, Orfeo menait son groupe à la victoire en multipliant l'intensité et la rapidité de ses sortilèges, désarmant et tuant bon nombre d'ennemis qui tentait d'ôter la vie aux membres de l'Ordre. Cependant, l'apparition de quelques détraqueurs le prit au dépourvu lorsqu'il senti à son tour, l'atmosphère devenir pesante et malsaine. Serrant davantage son emprise sur sa baguette, il la leva en l'air:

- Il ne faut pas qu'ils approchent davantage, hurla-t-il à l'adresse de ses co-équipiers qui préparait déjà la riposte. Avec moi !

Le jeune mangemort traversa non sans quelques difficultés la cohue générale pour arriver à l'autre bout du fort avec ses hommes. Tandis que certains veillaient à leurs arrières ainsi qu'à la réussite de l'Ordre, Orfeo et un autre mangemort lancèrent le contre-sort pour les repousser autant qu'il était possible:

- Expecto Patronum !

Il était difficile de faire abstraction de tout, pourtant Egone faisait de son mieux pour ne pas perdre ses repères et sa carte imaginaire malgré les cris déconcertant... Egone ne savait pas comment il arrivait à se concentrer. Il avait du mal, énormément de mal car derrière sa carte imaginaire il n'avait aucun mal à imaginer ce qu'il se passait derrière ces cris.

Mais un atmosphère glacée l'arracha de ses pensés. Alors qu'il croisa le regard de Bella, il voir si c'était le bon chemin... Il s'arrêta, réalisant que l'endroit auquel il pensait que Benjamin se trouvait était plus vers l'ouest.

Soudain, Egone releva la tête en voyant le Patronus de Bella apparaître. A peine elle fut sortit qu'il referma la porte ne prêtant pas attention à l'Auror encore à l'intérieur de la cellule.

« Collaporta ! » s'exclama le mangemort.

Ils étaient à présent repérer. Le jeune homme agrippa le bras de Bella pour l’inciter à la suivre au pas de course, sans même faire attention au bruit.

« Je suis sur que c'est par là, on n'a pas de temps à perdre, les autres ne vont pas tarder à débarquer !» déclara Egone lâchant sa cheffe qui devait sans aucun doute suivre le mouvement à présent.

Invité

Le regard acéré de la jeune femme rompue à l'art du combat des membres de l'Organisation, para sans difficulté la soudaine attaque du jeune homme.

- Toujours aussi prévisible à ce que je vois, ricana-t-elle en sentant une rage peu commune l'envahir. Incendio Maxima !

Une boule de feu se créa au bout de la baguette de la jeune femme avant de foncer droit sur l'Auror.

A peine les gardes l'avaient-ils fait sortir de la salle du tribunal qu'on lui avait recouvert le visage d'un vulgaire sac de toile de jute comme on en mettait sur celles des condamnés à mort. Humilié au plus profond de sa personne et à présent totalement terrifié, son rythme cardiaque s'était accéléré et sa respiration faite haletante.

*Dans quoi est-ce que je me suis embarqué cette fois ? pensa-t-il en sachant pertinemment bien qu'il venait d'atteindre un point ultime de non-retour.*

Alors que des centaines de pensées toutes plus sombres les unes que les autres tempêtaient sous son crâne, il perçu le changement brutal de climat qui s'opérait et su, pour y avoir déjà enfermés bon nombre de Mangemorts, qu'il était arrivé à destination.

- Voilà ta nouvelle bicoque, avait pouffé un des Aurors en lui retirant vivement sa cagoule.

Le visage en sueur et les cheveux en bataille, le jeune homme n'en menait pas large.

- Profite bien de la vue et de ce ciel merveilleux, c'est la dernière fois que tu les v...

Benjamin ne lui laissa pas terminer sa phrase et se dégagea de son emprise brutalement avant de lui envoyer son coude dans les dents. Se débattant vainement, il fut pétrifié avant même d'avoir pu se dégager totalement des deux autres Aurors qui s'étaient jetés sur lui. Paralysé, il fut traîné à l'intérieur de la prison comme un vulgaire sac avant d'être jeté à l'intérieur de sa cellule où les Aurors s'empressèrent de lui passer l'uniforme officiel.

- Et de beaux braffelets, bafouilla l'Auror dont les dents de devant devraient attendre une potion de médicomage avant de pouvoir repousser.

Alors que les effets du sortilège de pétrification était annulés, quatre détraqueurs firent leur macabre entrée. Le souffle coupé, Benjamin n'eut même pas le temps de crier.

Enfermé dans son propre esprit dans lequel ne cessaient de tournoyer toutes ses plus sombres pensées, le jeune homme perdait pied.

... Tu ne seras jamais mon père ! ...

Des larmes coulaient sur son visage sans qu'il ne puisse rien y faire, son corps ne pouvant réagir face à l'avidité avec laquelle les détraqueurs s'emparaient de son âme.

Cinq ombres se précipitèrent vers les deux Mangemorts qui tentaient tant bien que mal de les repousser. N'arrivant pas à passer outre leurs sortilèges, elles s'envolèrent plus haut dans le ciel avant de foncer tout droit dans la masse des combattants Mangemorts qui se trouvaient sur les toits.

Reprenant doucement sa respiration, la jeune femme observa quelques instants les détraqueurs qui se jetaient sans vergogne sur l'auror enfermé dans la cellule par Egone. Un profond malaise s'empara d'elle avec un dégoût sur le bout de sa langue lorsqu'elle vit l'homme se débattre vainement tout en hurlant, alertant sans l'ombre d'un doute les autres gardes de la tour.

La jeune chef détourna enfin le regard en sentant la prise d'Egone sur son bras, elle le suivit sans l'ombre d'un remord pour l'homme qu'ils venaient de jeter en pâture à ces créatures, comme on l'aurait fait d'un agneau avec une horde de lions. Annabella tenta tant bien que mal de suivre la cadence de son second, se fiant à la mémoire du jeune homme.

Le bruit de leur course effrénés retentissait à travers les sombres galeries, trahissant leurs présences mais il n'y avait plus un instant à perdre. Courant toujours derrière Egone, elle l'écouta d'une oreille seulement, cherchant à noter chaque bruits qui auraient trahis une présence étrangère:

- Probablement, répondit-elle en jetant des rapides coups d’œils au chemin qu'ils empruntaient ne voulant pas être piégé par la suite.

Annabella ne pu s'empêcher de repenser à cette auror qui n'avait visiblement pas été mis au courant du piège tendu. L'emprisonnement de Benjamin était bien plus qu'un simple piège, songea-t-elle tout à coup essoufflée par la course. En y prêtant une plus grande attention, elle se rendit compte qu'il ne s'agissait pas de la course mais plutôt qu'ils étaient suivi.

La jeune chef s'arrêta net avant de se tourner vers l'ombre qui leur fonçait droit dessus:

- Egone, baisse-toi, hurla-t-elle avant de se pencher pour éviter le détraqueur qui passait au-dessus de leurs têtes.

Un sourire carnassier se dessina sur le visage de ce dernier en entendant la réplique de l'ex auror, fendant l'air avec sa baguette il incanta un sortilège. La boule de feu lancé par son ennemi vint lécher la paroi fraîche et liquide qu'il avait invoqué, éteignant sans difficulté l'élément perturbateur.

- Toi non plus à ce que je vois, répliqua-t-il cinglant avant d'envoyer une légère tempête à Euridice.

Il senti une bourrasque de vent se lever, fouettant son visage qui ne perdit pas un instant avant de filer vers la jeune chef en face de lui.

Malgré son expérience, Orfeo avait bien dû mal à tenir face à ces cinq détraqueurs qui prenaient de l'altitude pour probablement mieux les attaquer. La panique s'empara du jeune homme lorsqu'il ses ennemis fonçaient vers ses hommes. Il dû se concentrer davantage pour créer un patronus corporelle capable de protéger ses troupes du mieux possible.

Fermant les yeux un instant, il murmura le sortilège adéquate avant d'ouvrir à nouveau les yeux et d'envoyer son patronus vers les détraqueurs qui furent obligé de faire marche arrière, laissant le temps à ses hommes d'invoquer à leurs tours, leurs propres patronus.

Le jeune homme eut à peine le temps de souffler, qu'il vit un auror venir sur lui. Pris de court, Orfeo se pencha et déstabilisa l'homme qui passa par dessus la rampe, allant s'écraser plus bas contre les rochers saillants.

Egone continua sa course sans même une pensée pour l'Auror à l'intérieur de la cellule, il ne pensa pas non plus au bruit qu'ils faisaient à présent. Les seules choses auxquels il pensait, c'était le chemin le plus court à prendre et les secondes qui défilaient.

« Ce n'est plus très loin. » déclara-t-il.

Aux paroles de Bella, il se baissa sans se poser de question évitant le détraqueur qui était passé, pensant surement qu'il les auraient. D'un geste rapide, le mangemort se redressa et dirigea sa baguette vers l'ombre fumante.

« Expecto Patronum !» s'exclama Egone.

Un grand phoenix semblable à Aery mais de couleur blanche se déploya faisant reculer le détraqueur. Le jeune préfet avança pour repousser l'ombre noir vers la gauche afin qu'il puisse emprunter le chemin de droite, menant à la cellule de Benjamin.

« Après vous...» murmura-t-il la baguette toujours tendue vers le détraqueur qui cherchait à éviter le patronus du jeune Heartfield.

Annabella se releva d'un bon, baguette en main, prête à en découdre avec le gêneur lorsqu'elle vit qu'Egone le maîtrisait à la perfection. Un petit sourire étira ses lèvres en signe de félicitation au jeune homme, puis elle remit une mèche de cheveux derrière son oreille. La jeune chef ne put s'empêcher une comparaison entre le patronus de son second et celui d'elle-même, ils étaient terriblement différent, et pourtant ils lui semblaient si complémentaire dans le combat...

- Je l'espère bien, car ils nous ont repéré, acquiesça-t-elle en jetant un bref coup d’œil derrière elle. Quand je disais que nous allions perdre notre âme, poursuivit-elle d'un ton plus désinvolte mais sans adopter l'attitude qui allait avec.

Une fois qu'elle fut certaine que la situation était maîtrisé et que rien n'allait gêner leur progression pour le moment, elle hocha brièvement la tête pour acquiescer au chemin que lui indiquait son second. Relevant sa baguette tendu devant elle, la faible lumière bleuté illuminait ses pas. Tout en passant devant Egone, elle lui murmura un remerciement des plus sobres, il n'était pas question de jouer à leur jeu favori dans cet endroit.

Avançant d'un pas vif, elle fendait l'air fétide avec sa baguette, tâchant de regarder à l'intérieur des cellules où se trouvait Benjamin. Malheureusement il n'était pas avec ceux-là, et elle dû prendre garde de faire abstraction des prisonniers plus ou moins en forme qui tentait de lancer des pierres sur leur passage.

- Protego, murmura-t-elle blasée par ces pseudos attaques de sorciers en piteux états qui ne savaient même plus comment lancer une vulgaire pierre.

Soudain, en poursuivant le chemin indiqué par son second, Annabella trouva enfin ce pour quoi elle était ici. Néanmoins, la vision qu'on lui offrait de l'ex auror était des plus atroces. La jeune femme tourna son regard vers Egone avant d'oser le tourner à nouveau vers le père de son fils. Totalement emprise à la rage lorsqu'elle vit les quatre détraqueurs au dessus de lui, la colère pris le pas sur son souffle coupé par le froid. Pointant l'extrémité bleuté de sa baguette vers la serrure, elle hurla:

- Alohomora !

La porte de la cellule ne résista pas et s'ouvrit dans un cliquetis métallique, troublant les spectres de leur besogne, qui se tournèrent vers les deux mangemorts. Enserrant sa baguette au point que les jointures de ses mains devinrent blanches, elle cracha à l'adresse des quatre monstres:

- Expecto patronum !

Le patronus de la jeune femme se dessina donc dans les airs, serpentant lentement vers son but. Les détraqueurs se détachèrent avec regrets du jeune homme tout en fuyant vers Egone dans l'espoir de trouver une nouvelle victime. Annabella se hâta d'arriver à la hauteur de Ben, puis s'agenouilla face à lui en pointant sa baguette sur les menottes du jeune homme qu'elle lui retira sans mal avant de l'observer plus en détail.

En quelques heures seulement passé ici, il avait déjà l'air d'un homme anéanti et brisé. Prise par le remords, la jeune chef ne put empêcher une larme de couler lorsqu'elle nota l'état pitoyable dans lequel ils l'avaient mis. Mais surtout lorsqu'elle se remémora les chefs d'inculpation... Annabella approcha lentement son propre visage de celui de Benjamin avant de déposer un léger baiser sur ses lèvres afin de sortir ce dernier de sa léthargie.